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Scandinavie 2021 : Parc national de Söderåsen, Suède, 01 août

Premier compte-rendu de ces vacances très appréciées ! Nous avons roulé pendant deux jours avec de sacrées zones de bouchons, et avons stoppé pour la nuit près du parc national de Söderåsen, au sud de la Suède.

Avant de reprendre la route vers le nord, on décide de faire une promenade dans la zone. Il y a un petit lac tout près de la maison de la nature, peut-être y ferons nous quelques rencontres. Sur le chemin, nous observons des pinsons des arbres au sol ainsi que des bergeronnettes grises au bord d’un petit ruisseau. De loin, nous apercevons des cygnes sur le bord du lac. Ce sont des Cygnes chanteurs (Cygnus cygnus) ! On tente de s’en approcher doucement, pour ne pas les effrayer. Les années précédentes, le peu de cygnes que nous avions vu étaient soit dans des zones totalement inaccessibles, soit trop méfiants. Ce n’est clairement pas le cas de ceux-ci. Il y a un couple et 3 jeunes. Alors que l’on s’approche doucement, tandis qu’ils repartent tranquillement vers le centre du lac, ils font demi-tour et viennent vers nous dès qu’ils nous voient. Ils sont très habitués au passage des promeneurs ceux-là. Un peu plus tard ils sortiront de l’eau pour brouter, et on remarquera que les adultes sont bagués.


Localisation du parc national de Söderåsen.

Je les photographie même au 50mm c’est pour dire !

Christophe en a fait une petite vidéo.

Sur le lac, il y a aussi deux Garrots à œil d’or (Bucephala clangula). Ils passent parfois assez près et nous pouvons faire quelques clichés sympas. Ils plongent pour pêcher.

Comme tous les parcs nationaux, Söderåsen possède beaucoup de chemins de randonnée. Nous ne voulons pas perdre trop de temps au sud mais on décide de faire dans un premier temps le tour du lac. Nous observons en plus des cygnes et des garrots quelques canards colverts se reposant sur une souche et des chevaliers guignettes. Il y a même un martin-pêcheur qui passe en vol comme une fusée !

Le chemin s’enfonce dans les bois, et nous passons au-dessus d’une rivière. Nous observons des mésanges charbonnières et des pinsons des arbres, ainsi qu’une famille de troglodytes mignons. Nous entendons même le pic noir ! Un Pic épeiche (Dendrocopos major) inspecte un tronc juste au bord du sentier.

La boucle bouclée, nous arrivons devant la maison de la nature où je photographie quelques Bergeronnettes grises (Motacilla alba).

J’entends des oiseaux dans les haies, et en m’approchant je repère des mésanges, nonnettes ou boréales je n’ai pas pu voir comme il faut et ici les deux espèces sont présentes. Il y a un autre sentier à cet endroit, que l’on décide d’emprunter. Il nous fait prendre un peu de hauteur. En montant, je photographie un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) et un Rougegorge familier (Erithacus rubecula).

Le chemin, et la forêt qui est très belle.

Vue en hauteur du lac des cygnes.

Je profite d’une petite pause pour sortir le macro ! J’ai repéré de jolis champignons sur un tronc d’arbre. Je me suis procuré quelques guides avant les vacances, autant en profiter. Voici donc des Stérées hirsutes (Stereum hirsutum). Ce sont des champignons qui poussent sur les troncs de divers feuillus. Le dessus du chapeau est assez velu !

Au pied de cet arbre, je remarque plusieurs trous, et des hyménoptères volent à leur proximité. Je fais quelques clichés, et après identification, il s’avère que ce sont des Crabronidae, Mellinus arvensis. Espèce notée comme très commune en Suède, au Danemark et en Finlande. Elle chasse divers diptères, qu’elle paralyse et amène dans les loges au fond de son terrier (qui peut s’enfoncer jusqu’à 50cm dans le sol). Ils serviront de repas aux larves. Ici, je n’ai photographié que des mâles. Leurs antennes sont un peu plus épaisses que celles des femelles, possèdent 13 articles (contre 12 pour les femelles) et ils possèdent 7 segments abdominaux (6 pour les femelles). Les marques jaunes sur l’abdomen diffèrent également quelque peu.

Le sous bois étant assez propice, et ayant en tête de chercher un collembole particulier ici, je fouille sous les feuilles et les bouts de bois mort. L’espèce est aussi présente chez nous mais je ne l’ai encore jamais rencontrée, alors qu’en Suède, en 2019, j’en avais déjà vu. Mais je n’avais pas encore le MP-E. Donc après avoir retourné un paquet de feuilles et de morceaux de bois, je finis par repérer une petite boule claire suspecte. Dans le viseur, je la cherche, et là, bingo ! Allacma fusca var. pustulata. J’adore les couleurs de cette forme ! Il n’y aurait que les femelles qui seraient colorées de cette manière.

Christophe a fait une petite vidéo de la forêt.

Nous sommes de retour près du naturum, il y a bien plus de monde que ce matin. Nous entendons pas mal d’oiseaux dans les arbres autour des tables. Nous nous installons dans l’espoir de voir quelque chose. En attendant, je photographie des plantes qui tapissent bien le sol forestier. Ce sont des Balsamines à petites fleurs (Impatiens parviflora). L’espèce est originaires d’Asie. Elle a été introduite dans divers jardins botaniques Européens au 19ème siècle, d’où elle s’est échappée, et s’est ainsi répandue à travers l’Europe. Elle a aussi été introduite en Amérique du nord. Elle peut dans certaines zones empêcher d’autres plantes indigènes de pousser à cause des étendues denses qu’elle forme en sous bois.

Retournons à nos troncs ! Les oiseaux grimpeurs finissent par se montrer. Quelques Sittelles torchepot (Sitta europaea), de la sous espèce scandinave europaea, à ventre blanc. Elles fouillent dans le sous bois, cachent des noisettes et autres dans les écorces…

Un autre grimpeur maintenant : le Grimpereau des bois (Certhia familiaris). Nous croisons des familles, des individus qui se poursuivent autour des troncs et entre les branches. J’en ai rarement vu autant d’un coup !

Pour un arrêt qui n’était pas prévu, c’est plutôt une réussite ! Nous reprenons la route en tout début d’après-midi.

*Oiseaux observés au parc national*
– Canard colvert (Anas platyrhynchos)
– Cygne chanteur (Cygnus cygnus)
– Garrot à œil d’or (Bucephala clangula)
– Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)
– Chevalier guignette (Actitis hypoleucos)
– Pic épeiche (Dendrocopos major)
– Pic noir (Dryocopus martius)
– Pic vert (Picus viridis)
– Pigeon ramier (Columba palumbus)
– Bergeronnette grise (Motacilla alba)
– Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla)
– Grimpereau des bois (Certhia familiaris)
– Mésange bleue (Cyanistes caeruleus)
– Mésange charbonnière (Parus major)
– Mésange indéterminée (boréale ou nonnette) (Poecile sp)
– Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
– Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus)
– Rougegorge familier (Erithacus rubecula)
– Sittelle torchepot (Sitta europaea)
– Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
– Pie bavarde (Pica pica)
– Corneille mantelée (Corvus cornix)
– Grand corbeau (Corvus corax)

18 commentaires sur “Scandinavie 2021 : Parc national de Söderåsen, Suède, 01 août”

    1. Toujours aussi bien ces balades. Avec plein de renseignements et des photos au top ! Jamais encore rencontrés les cygnes chanteurs. Je ne désespère pas. Maintenant je suis dans la Drôme provençale et là où je suis, tous les matins j’ai droit au levé de soleil sur le Vercors. Enchanteur !

      1. Merci beaucoup c’est gentil 🙂
        En hiver il arrive que des cygnes chanteurs passent en France je crois. Je connais mal le Vercors, mais ça a l’air vraiment beau !

  1. Des magnifiques photos d’une grande diversité.
    Celà va être un grand plaisir de suivre toutes les étapes de ce beau voyage 😍😍
    Merci à vous 2 😍😍

  2. Toujours aussi sympa de lire tes carnets de voyage… Et vos photos sont tellement belles.
    J’attends les prochains épisodes . Quel régal de retrouver la Scandinavie grâce à vous ! 👍

  3. Que de belles photos, vous avez dû faire un très beau voyage, j’apprécie particulièrement le Collembole qui est magnifique, j’en prend plein les yeux, merci pour le partage !

  4. Cette première journée annonce la suite du programme ! Quelle chance d’avoir retrouvé le Collembole tacheté. Il faut arriver à le voir chez nous !
    J’aime bien également le jeune Cygne de la vidéo et la belle vue sur le lac.

  5. Superbe comme d’hab, merci!
    Pourriez vous me dire quel objectif utilisez vous pour la macro (pour les colemboles)

  6. Un arrêt qui a l’air intéressant proche du ferry, pour une 1ère ou dernière halte. Il faudra aussi que je vois pour un MP-E65, mais j’hésite car on me dit que l’utilisation n’est pas évidente

    1. Oui très bien comme endroit !
      Pour le Mp-E, il n’est en effet pas évident à maitriser, mais après tout ce que j’avais entendu je m’attendais à pire franchement ! C’est un coup à prendre. Il faut faire la mise au point soi même en avançant ou en reculant.
      A fort grossissement, il faut se caler, moi je me mets à genoux par terre et appuie mes coudes au sol ou sur mes genoux (il faut un tout petit peu de souplesse, et les genouillères sont conseillées). Mais à X1, grossissement de base, ce n’est pas si terrible que ça ! Par contre il faut un flash, de préférence un flash macro à deux têtes, comme le mt24ex de chez canon ou l’équivalent yongnuo yn24ex. Bon ça c’est pas obligatoire, c’est un confort supplémentaire, un autre type de flash fait l’affaire au début ! En tout cas pour ma part, je ne pourrais plus me passer du mp-e même si j’utilise tout autant le 100mm pour les bestioles plus grosses.

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