Sortie du dimanche au Domaine des oiseaux, le printemps commence clairement à montrer le bout de son nez, les premiers passages migratoires devraient être imminents.
Sur les chemins, quelques passereaux s’activent. Ici une cisticole des joncs, posée dans un chêne, avant de repartir pour son vol chanté caractéristique.
Dans la même zone, une linotte mélodieuse et un tarier pâtre chantent également.
La matinée est assez calme niveau fréquentation aviaire, et la météo superbe couplée à la chaleur impressionnante pour un début mars ont donné envie à un grand nombre de promeneurs pas forcément discrets de venir au DDO. Il est temps de sortir le macro, enfin !! Les insectes commencent à sortir. Je ne mettrais dans cet article que ceux dont je connais l’identité, il m’en reste un paquet à identifier. Le plus impressionnant était les abeilles solitaires, en très grand nombre (au moins 20) à tourner autour du grand hôtel à insectes à l’entrée du domaine. Finalement, il n’y en a pas énormément que je connaissais.
Celle-ci se nomme Aglaostigla aucupariae. Je l’ai prise en photo pour la première fois le week-end dernier ! C’est une Tenthredinidae, ou mouche à scie (en rapport à l’appendice de la femelle qu’elle utilise pour faire une fente dans la végétation et y pondre). Celle-ci est très commune, et ses larves se nourrissent de Galium. Il est intéressant de noter que les membres de cette famille ne piquent pas, elles n’ont pas de dard. Il existe une espèce visuellement très proche de celle-ci, Aglaostigma fulvipes, mais elle possède une bande longitudinale jaune de chaque côté de l’abdomen. | ![]() |
Quelques araignées se montrent également, comme cette saltique, une Heliophanus. Le genre étant assez complexe avec une 15aine d’espèces en France, je ne vais pas jusqu’à l’espèce pour celles-ci.
Une autre araignée, avec un aspect assez caractériqtique : une du genre Tibellus. Là aussi, il est hasardeux d’essayer d’identifier l’espèce sur photo. Ce sont des araignées qui chassent à l’affût et ne construisent pas de toile. Bon normalement elles sont dans les hautes herbes, où elles sont mieux camouflées. celle-ci était certainement en transit. Les saltiques non plus ne construisent pas de toile, mais chassent un peu plus activement, à la vue (d’où les grands yeux).
Même les lézards verts commencent à se montrer. J’ai vu des adultes, mais ils ont détalé à toute allure dans la végétation dès qu’ils m’ont vue. Ce jeune était dans les hautes herbes, et s’est laissé photographier.
Retour en affût en fin d’après-midi, d’abors à la mangeoire, où l’activité est bien moindre. Quelques verdiers viennent encore.
Ainsi que quelques hivernants, qui peuvent rester ici jusque début avril, comme les tarins, pinsons du nord et ce grosbec casse noyaux.
Direction ensuite un affût en bord de lac, où nous observons les cigognes blanches qui viennent chercher des matériaux de construction pour leur nid.
Les sarcelles d’hiver sont encore bien présentes. Elles ne vont pas tarder à repartir vers le nord.
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Un chevalier culblanc se balade à distance respectable de l’affût.
Nous avons ensuite une belle surprise, une marouette ponctuée ! Régulière lors de la migration, mais tout de même assez rare à observer. Elle s’est alimentée autour des petits îlots, et à même traversé une petite partie des berges (pas tranquille à découvert la marouette, ça se voit à son attitude !).
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Nous terminons la journée sous un bel orage, avec un passage de deux ouettes d’Egypte. Nous ne saurons pas si elles faisaient partie du groupe de 4 que nous avons vu fin janvier, ou si c’est un duo totalement différent.
Bravo Jessica pour cette nouvelle page très instructive d’autant plus que nous passerons au DDO fin mars …
Avec grand plaisir ! Peut-être nous croiserons nous alors ? Je pense que fin mars peut-être en effet une période intéressante, avec la migration, surtout pour les limicoles.