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Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus)

Publié le 2 février 2023

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Rambur, 1838

Ce sténobothre est l’une de nos plus petites espèces de criquets

Ordre : Orthoptera
Sous-ordre : Caelifera
Infra-ordre : Acrididea
Super famille : Acridoidea
Famille : Acrididae
Sous-famille : Gomphocerinae
Tribu : Gomphocerini
Genre Stenobothrus
Espèce Stenobothrus stigmaticus

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle européenne.
En France, son statut à l’échelle des régions n’est pas aussi bon. En effet, il est classé En danger critique en Alsace, Franche-Comté, Haute-Normandie, Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur, En danger en Picardie et Centre, Vulnérable en Poitou-Charentes, Quasi menacé en Rhône-Alpes et Préoccupation mineure en Auvergne.
Espèce déterminante ZNIEFF partout en France.

Menaces

L’abandon des pratiques agro-pastorales traditionnelles, la disparition des parcours à moutons, la mise en culture des parcelles ont entrainé un déclin de ses populations. Il est probablement également affecté par le réchauffement climatique.

Identification

• coloration fondamentale presque toujours verte, parfois brune
• carènes latérales du pronotum flexueuses
• pas de lobe basal sur les élytres
• élytres étroits, atteignant les genoux postérieurs sans les dépasser
• champ médian des élytres assez peu élargi, souvent taché de sombre
• nervure radiale droite
• nervures cubitales divergentes
• stigma placé au début du dernier quart apical de l’élytre

Mâle :
apex de l’abdomen rouge

Femelle :
• valves de l’oviscapte dentées à leur base

Étymologie

Stenobothrus vient du grec “steno” qui signifie “étroit, limité” et “bothros” qui signifie “fossette”
Stigmaticus vient du latin “stigma” qui signifie “marque” avec le suffixe “-icus” qui signifie “relatif à”

Taille

11 à 15 mm pour le mâle, 15 à 20mm pour la femelle

Habitat

Pâturages et pelouses, apprécie une végétation rase, de 50 à 2700m

Répartition géographique

Comportement

Lorsqu’ils errent dans la végétation, les mâles produisent souvent des stridulations de marche

Période d’observation

Hivernation

Œuf

Oeufs

Ils sont pondus dans la couche supérieure du sol ou de la litière, ou dans le système racinaire de surface des herbes. Ils éclosent fin mai.

Larve

Les mâles passent par 4 stades avant de devenir adultes, les femelles 4 ou 5

Stridulation

De faible intensité, elle consiste en une succession d’accents identiques et rapidement enchainés (“ch-ch-ch-ch-ch…”). La phrase dure maximum 3 secondes. Les pauses entre les phrases sont plus longues que les phrases elles-mêmes.

Régime

Il se nourrit essentiellement de végétaux à tous les stades.

Réseau trophique

Il est la proie de nombreux autres invertébrés (araignées, hyménoptères), de reptiles et d’oiseaux. En montagne notamment, à la fin de l’été et au début de l’automne, beaucoup d’oiseaux migrateurs profitent de l’abondance des orthoptères pour constituer les réserves de graisse indispensables à leur voyage.

Espèces semblables

• Le Sténobothre bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus) est une espèce plus grande avec le champ médian des élytres plus élargi et plus long. Les nervures cubitales sont parallèles. Le stigma est placé un peu plus près de l’apex des élytres. Les antennes sont plus ou moins coudées chez les deux sexes.
• Le Sténobothre cigalin (Stenobothrus fischeri) est une espèce plus grande avec le champ médian des élytres plus élargi. La nervure radiale est sinueuse, les nervures cubitales sont parallèles au début et fusionnent ensuite. Le stigma est moins apical.
• Le Sténobothre commun (Stenobothrus lineatus) a les élytres bien élargis notamment à l’apex, le stigma n’est pas aussi apical et est nettement en forme de virgule. La nervure radiale est sinueuse. Les nervures cubitales sont fusionnées.
• Le Sténobothre hélicoptère (Stenobothrus rubicundus) et le Sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus) ont les ailes et les élytres entièrement sombres, ce sont des espèces que l’on ne trouve qu’en altitude dans les Alpes.
• Les autres espèces du genre Stenobothrus ont les carènes du pronotum anguleuses.
• Le Criquet tacheté (Myrmeleotettix maculatus) peut lui ressembler, notamment les femelles qui ont l’apex des antennes à peine élargi. Les carènes du pronotum sont anguleuses et le pronotum est de la même longueur que la tête (et non plus long).
• Le genre Omocestus a les carènes latérales du pronotum anguleuses et le champ médian des élytres n’est pas élargi. Les femelles ne possèdent pas de dents sur les vavles de l’oviscapte. Seules deux espèces ont les carènes du pronotum flexueuses :
—> Le Criquet noir ébène (Omocestus rufipes), dont le mâle est souvent de couleur brun sombre, y compris les élytres, avec l’abdomen rougeâtre. Les deux sexes ont des élytres plus larges, le stigma est situé moins à l’apex de ces derniers et les palpes sont blancs à l’apex.
—> Le Criquet verdelet (Omocestus viridulus) a également des élytres plus élargis et un stigma moins apical pour les deux sexes. Les élytres du mâle sont enfumés et les valves de l’ovipositeur de la femelle sont très longues.

Sources

Le Monde des insectes
• Cahier d’identification des orthoptères de France, Belgique, Luxembourg et Suisse
• Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale, Les guides du naturaliste
INPN
Orthoptera.ch
Shna-Ofab
Wikipedia
European Lepidoptera and their ecology
orthoptera-wiki
Natura Bohemica
Première ébauche du bilan stationnel d’une espèce de criquet en danger critique d’extinction en Franche-Comté, Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838)

2023

2021

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