Aller au contenu

Pyrale du haricot (Etiella zinckenella)

Publié le 19 février 2023

Dernière mise à jour il y a 1 mois

Treitschke, 1832

La chenille de cette pyrale se développe dans les gousses de nombreuses espèces de légumineuses, où elle se nourrit des graines

Ordre : Lepidoptera
Sous-ordre : Glossata
Infra-ordre : Heteroneura
Super famille : Pyraloidea
Famille : Pyralidae
Sous-famille : Phycitinae
Tribu : Phycitini
Genre : Etiella
Espèce : Etiella
zinckenella

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Non évalué

Identification

La Pyrale du haricot (Etiella zinckenella) est un papillon de forme allongée. Ses ailes antérieures sont brun grisâtre, avec une bande blanche le long de la costa et une bande transverse antémédiane jaunâtre, précédée d’une ligne rougeâtre. Les ailes postérieures sont grisâtres. Les palpes sont très longs.

Étymologie

Le nom d’espèce Zinckenella est un hommage au zoologiste allemand Johann Leopold Theodor Friedrich Zincken (1770-1856), spécialiste des lépidoptères

Taille

22 à 26 mm d’envergure, 8 à 11mm de long pour l’adulte ; jusqu’à 17mm pour la chenille

Habitat

Milieux secs et ouverts, de 0 à 1300m

Répartition géographique

Comportement

Les adultes volent la nuit et au crépuscule. En journée, ils sont au repos cachés dans la végétation, les palpes souvent relevés. C’est une espèce migratrice pouvant se déplacer sur de longues distances.

Période d’observation

Hivernation

Chenille dans son cocon

Plantes hôtes

Gousses de Fabaceae : Pois rouge (Abrus precatorius), Pois d’Angole (Cajanus cajan), Pois chiche (Cicer arietinum), Baguenaudier (Colutea arborescens), Crotalaire du Cap (Crotalaria capensis), Crotalaire effilée (Crotalaria juncea), Crotalaria micans, Crotalaria saltiana, Astragale du Portugal (Erophaca baetica), Soja (Glycine max), Lablab (Lablab purpureus), Pois vivace (Lathyrus latifolius), Lentille (Lens culinaris), Lupins (Lupinus sp), Macrotyloma uniflorum, Bugrane à feuilles rondes (Ononis rotundifolia), Haricot de Lima (Phaesolus lunatus), Haricot commun (Phaseolus vulgaris), Pois (Pisum sp.), Robinier (Robinia pseudoacacia), Spartier à tiges de jonc (Spartium junceum), Haricot urd (Vigna mungo), Haricot mungo (Vigna radiata), Niébé (Vigna unguiculata)

Cycle

Les œufs sont pondus seul ou en petits groupes sur les jeunes gousses, parfois aussi sur les feuilles et les tiges. La femelle peut en pondre de 100 à 300. Ils éclosent au bout d’une 15aine de jours. La larve entre ensuite directement dans la gousse en y grignotant un petit trou d’entrée qui cicatrise rapidement. Une fois son développement terminé (une 30aine de jours en moyenne), elle sort de la gousse en rongeant un trou dans la paroi et fait son cocon dans le sol à 2 à 5cm de profondeur. La durée du stade nymphal est de 12 à 18 jours, mais la génération de fin d’été passera l’hiver dans le sol.

Oeufs

Ils sont blanchâtres, ovales, vaguement tachetés de brun rougeâtre

Chenille

Elle est de couleur verdâtre à beigeâtre, pratiquement glabre, avec seulement quelques fines soies blanches. Le point d’implantation de chaque soie est marqué d’un point noir. Elle a une ligne médiodorsale brune et une paire de lignes latérales ondulées de même couleur. La plaque pronotale est ornée en son centre d’un “V” plus ou moins épais, dont la pointe touche la marge antérieure de la plaque. En arrière du “V” se trouvent deux gros points noirs. Il y a également un point noir sur chaque côté de la plaque. La tête est brun orangé. Avant la nymphose, la chenille vire au rose. Il y a 5 stades larvaires.

Chrysalide

Protégée dans un épais cocon de soie souvent recouvert de particules de sol, elle est de couleur orangée

Parasitoïde

Hyménoptère Braconidae : Habrobracon hebetor, Heterospilus etiellae, Iconella etiellae
Hyménoptère Chalcididae : Hockeria singularis
Hyménoptère Eulophidae : Aprostocetus sp., Elasmus sp., Euplectrus bicolor, Pediobius sp., Tetrastichus sp.
Hyménoptère Eupelmidae : Eupelmus annulatus, Eupelmus cushmani, Eupelmus microzonus, Eupelmus muellneri, Eupelmus urozonus, Eupelmus vesicularis
Hyménoptère Eurytomidae : Aximopsis augasmae, Eurytoma sp.
Hyménoptère Perilampidae : Perilampus tristis
Hyménoptère Pteromalidae : Cyrtoptyx lichtensteini, Dibrachys microgastri, Lyrcus tortricidis, Pteromalus sp.
Hyménoptère Torymidae : Exopristus trigonomerus
Hyménoptère Trichogrammatidae : Trichogramma sp., Trichogrammatoidea armigera

Régime

Les chenilles se nourrissent des graines des plantes hôtes, les adultes de nectar

Réseau trophique

Le papillon participe à la pollinisation lorsqu’il se nourrit et est la proie de nombreux arthropodes, des lézards et des oiseaux. De nombreuses espèces d’hyménoptères se développent dans la chenille, et même dans les œufs.

Espèces semblables

• La Phycide transverse (Oxybia transversella) n’a pas d’aussi longs palpes et la bande tansversale pâle de ses ailes n’est pas précédée d’une nette ligne pourpre

Sources

Le Monde des insectes
• Guide des plus beaux papillons et leurs fleurs favorites, Belin
Artemisiae – Lépidoptères de France
La Réunion tourisme
Plant Parasites of Europe
AgroAtlas – Introduction
BugGuide.Net
Chalcidoid parasitoids (Hymenoptera) of Etiella zinckenella (Treitschke) (Lep.: Pyralidae) on Sophora alopecuroides L. in Iran
The Journal of Agriculture of the University of Puerto Rico
Study of the Efficiency of the Entomophage Habrobracon Hebetor Say to Control the Number of Etiella zinckenella Tr. on Soybean Crops
Grovida Gardening
INPN
lepinet.fr
Lepiforum e.V.

2021

Laisser un commentaire