Publié le 13 octobre 2022
Dernière mise à jour il y a 4 mois

Linnaeus, 1753
❝
Les fleurs de cette plante attirent grand nombre d’insectes au printemps et en été, mais ce n’est pas tout. En effet, la valériane a également des effets envoutants sur les chats.
Famille : Caprifoliaceae
Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle européenne, nationale et régionale.
Identification
La Valériane officinale (Valeriana officinalis) est une plante à tige dressée, assez robuste et sillonnée.
L’inflorescence est disposée en plusieurs corymbes denses. Les fleurs, hermaphrodites, sont blanches à liliacées. Elles possèdent 5 pétales soudés en un tube bossu à la base, 3 étamines et un style.
Les feuilles sont profondément découpées en 5 à 13 segments allongés, entiers ou légèrement dentés.
Le fruit est un akène ovale poilu surmonté d’une aigrette plumeuse.
Il existe 3 sous-espèces :
Valeriana officinalis subsp. officinalis
Valeriana officinalis subsp. sambucifolia
Valeriana officinalis subsp. tenuifolia
Autres noms
Herbe aux chats, Valériane des collines, Valériane à petites feuilles
Étymologie
• “Valeriana” vient du latin “valeō” qui signifie être en “bonne santé”. Le nom de Valeria désigne également une région de Pannonie où cette plante était cultivée, afin de l’exporter à travers l’Europe pour ses propriétés thérapeutiques.
• “Officinalis” signifie “officinal”. Elle est appelée ainsi car elle était vendue dans les officines des pharmaciens en raison de ses propriétés médicinales.
Type végétatif
Vivace
Taille
50 à 200cm de haut, 2 à 6 mm de long pour une fleur.
Habitat
Prés et bois humides, milieux plus secs pour la ssp tenuifolia.
Répartition géographique
Originaire d’Eurasie, elle s’est naturalisée en Amérique du nord. En France, on peut la trouver partout, mais elle est plus rare en région méditerranéenne.

Période d’observation

Êtres vivants associés
• Acarien Eriophyidae : Aceria macrotuberculata
• Coléoptère Cerambycidae : Agapanthia suturalis
• Diptères Agromyzidae : Chromatomyia horticola, Liriomyza strigata, Liriomyza valerianae, Napomyza elegans, Ophiomyia tranquilla
• Diptères Cecidomyiidae : Contarinia crispans, Contarinia valerianae
• Hétéroptère Lygaeidae : Acompus rufipes
• Hétéroptère Miridae : Lygus wagneri
• Hétéroptère Pentatomidae : Dolycoris baccarum
• Hétéroptère Pyrrhocoridae : Pyrrhocoris apterus
• Homoptère Aleyrodidae : Aleyrodes lonicerae
• Homoptères Aphididae : Aphis fabae, Aphis frangulae, Aphis spiraephaga, Dysaphis brancoi, Dysaphis leefmansi, Macrosiphum centranthi, Macrosiphum rosae, Myzus persicae
• Homoptère Eriococcidae : Rhizococcus munroi
• Homoptère Triozidae : Trioza tripteridis
• Hyménoptère Eulophidae : Chrysocharis pubicornis
• Hyménoptères Tenthredinidae : Macrophya albicincta, Pachyprotasis variegata
• Lépidoptères Geometridae : Chloroclystis v-ata, Eupithecia satyrata, Eupithecia selinata, Eupithecia subfuscata, Eupithecia valerianata, Gymnoscelis rufifasciata, Ourapteryx sambucaria, Scopula imitaria, Scopula immutata
• Lépidoptère Noctuidae : Lacanobia suasa
• Lépidoptères Nymphalidae : Melitaea athalia, Melitaea diamina, Melitaea didyma
• Lépidoptère Tortricidae : Pandemis dumetana
• Nématodes : Ditylenchus dipsaci, Meloidogyne hapla
• Champignons : Golovinomyces orontii, Golovinomyces valerianae, Peronospora valerianae, Puccinia commutata, Puccinia iridis, Ramularia valerianae, Synchytrium aureum, Uromyces valerianae
Reproduction / Dissémination
Elle se reproduit grâce aux insectes, qui pour atteindre le nectar au fond du tube de la corolle sont obligés d’enfoncer leur trompe en profondeur, touchant ainsi les étamines et amenant le pollen au pistil.
Les fruit sont disséminés par le vent grâce à leur aigrette plumeuse.
Utilisations
Sa racine a des propriétés sédatives et anxiolytiques. C’est un antispasmodique très employé dans le traitement les maladies nerveuses.
Les chats raffolent de cette plante qui produit une molécule provoquant chez eux une sorte d’ivresse.
Réseau trophique
Cette plante est une source de nectar importante pour les insectes butineurs. Elle est également l’hôte de nombreux êtres vivants (listés ci-dessus).
Espèces semblables
Valable (au moins) pour la Norvège et la France.
On reconnait cette espèce aux autres du genre à sa grande taille (les autres mesurent moins de 50cm de haut).
La Valériane des Pyrénées (Valeriana pyrenaica) est une espèce très grande mais ses feuilles ne sont pas divisées en lobes, elles sont entières et en forme de cœur.
Sources
• Flora Gallica, Biotope éditions
• Les plantes mellifères, Delachaux et Niestlé
• Dictionnaire étymologique de la flore française, A. Gentil
• Champis.net
• Maflorefc
• FLOREALPES
• Wikipédia
• Jardin ! l’Encyclopédie
• Le monde en images
• Plant Parasites of Europe
• Tela Botanica
• INPN
• GBIF