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LÉPIDOPTÈRES (papillons)

Publié le 20 février 2013

Dernière mise à jour il y a 2 ans

Les lépidoptères se reconnaissent à la présence d’écailles sur les ailes. Leurs pièces buccales sont de type suceur.

La tête possède des yeux composés, deux antennes qui sont des organes olfactifs et d’équilibre, une trompe spiralée leur permettant d’aspirer leurs aliments liquides et au-dessus les palpes labiaux ayant des fonctions olfactives et gustatives.

Le thorax porte les 2 paires d’ailes et les 3 paires de pattes. Il est constitué de 3 segments.
Le prothorax est réduit à un petit anneau en arrière de la tête.
Le mésothorax est toujours le plus grand des segments thoraciques et porte un scutellum arrondi et bien développé. À la base de chaque aile on trouve un sclérite triangulaire bombé, la tégula.
Le métathorax est beaucoup plus petit que le mésothorax et s’imbrique particulièrement dans ce dernier.

Les pattes se composent de la hanche ou coxa, du trochanter, du fémur, du tibia et des tarses (au nombre de 5), terminés par une paire de griffe. La paire de pattes antérieure peut être atrophiées chez certains papillons diurnes.

Les ailes sont recouvertes de minuscules écailles qui s’imbriquent les unes aux autres comme les tuiles d’un toit. La majorité de ces écailles est pigmentée, cependant certaines couleurs métalliques sont essentiellement optiques. Ce phénomène, appelé diffraction de la lumière, est également visible sur les pellicules d’huile flottant sur l’eau. Ces reflets dépendent de l’angle de vision.
Les nervures transversales sont toujours rares, néanmoins le caractère le plus frappant des lépidoptères supérieurs est l’existence d’une grande cellule discoïdale.

L’abdomen est mou et flexible. Il porte de chaque côté une rangée de stigmates pour permettre la respiration.

Les papillons passent par 4 stades distincts au cours de leur développement. L’œuf, la chenille, la chrysalide et l’adulte.

Les œufs sont pondus en groupes ou isolément sur ou à proximité de la plante hôte de la chenille.

Quand elle nait, la chenille dévore la majeure partie du chorion de son œuf. Elle mue pour grandir. Elle est très vulnérable pendant cette période. Au terme de sa croissance, elle cherche un lieu propice à sa nymphose.

La tête sclérifiée de la chenille, appelée capsule céphalique porte des soies sensorielles et divers appendices. Le labre (lèvre supérieure) est un simple volet muni de quelques soies.
Les pièces buccales se composent d’une paire de mandibules, d’une paire de maxilles et d’un labium (lèvre inférieure).
Les mandibules possèdent généralement des dents servant à broyer les aliments, mais elles sont parfois modifiées en structures tronquées et aplaties.
Le labium porte les 2 palpes (éléments sensoriels) et une filière dont l’orifice apical correspond à l’ouverture des glandes séricigènes. Le liquide émis par celles-ci se solidifie au contact de l’air et et il y a ainsi production d’un fil de soie, très résistant. De part et d’autres du labium se trouent les palpes maxillaires qui apprécient le gout des aliments tout en les dirigeant vers la bouche.
Les antennes, plutôt courtes, se situent au voisinage des mandibules.
La capsule céphalique comprend essentiellement une zone frontale antérieure et 2 grandes pièces latérales appelées épicrânes. La partie ventrale de chaque épicrâne montre, le plus souvent 6 yeux rudmientaires et isolés : les stemmates.

Les 3 segments thoraciques portent chacun une paire de pattes articulées et munies d’une griffe apicale. Ces pattes servent plus à la préhension d’aliments qu’à la locomotion. Le prothorax se distingue souvent des deux segments suivants (méso et métathorax) par la présence d’une pièce dorsale plus ou moins sclérifiée, la plaque pronotale.

Les segments abdominaux 3 à 6 portent chacun une paire de fausses pattes. Une autre paire, les fausses pattes anales, est présente sous le 10ème segment. Dans certains cas, comme chez les chenilles arpenteuses, le nombre de fausses pattes est réduit. Une zone dorsale rigidifiée peut s’observer sur le 10ème segment abdominal, l’écusson anal.

Le thorax et l’abdomen s’ornent parfois d’excroissances allongées, non articulées et appelées scoli (singulier : scolus).

Le premier segment thoracique et les 8 premiers adominaux présentent latéralement des orifices respiratoires : les stigmates.

Les chenilles de papillons nocturnes construisent généralement un cocon, abri dans lequel elles se transforment en chrysalides. Cela peut être de simples feuilles réunies entre elles grâce à de la soie, ou de bourses soyeuses élaborées.
Les chenilles de rhopalocères ne tissent en général pas de cocons. Elles font des chrysalides découvertes, suspendues ou fixées à un support par un fil de soie.
Quelques heures avant l’émergence, la chrysalide devient plus foncée et elle laisse souvent apparaître, par transparence, la coloration des ailes. Puis l’enveloppe se fend, le papillon gonfle son corps pour élargir la fente et sortir. Puis il s’immobilise afin de déployer ses ailes par injection de liquide sanguin dans les nervures.

La classification des lépidoptères est en constante évolution. Pour des raisons pratiques, je garde ici l’ancienne classification qui divise les papillons en deux sous-ordres : les Rhopalocères (antennes en massue), dits papillons de jour, et les Hétérocères (antennes filiformes, plumeuses ou pectinées), dits papillons « de nuit ».

Rhopalocères

Liste des familles


Hétérocères

Liste des familles

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principalhttp://www.bio-enligne.com/
Guide des chenilles d’Europe (guides du naturaliste)

9 commentaires sur “LÉPIDOPTÈRES (papillons)”

  1. Bonjour Jessica,
    Nous voulions te remercier pour ton travail. En ce moment nous rencontrons des tas d’Arthropodes et ton site nous aide beaucoup pour les déterminations. Les documents sont très bien faits. Et les photos sont vraiment très belles. C’est ce qui nous impressionne le plus. Tu n’es pas seulement photographe mais également naturaliste. Ou l’inverse. En fait, tu es les deux 🙂 C’est rare ça. Alors félicitations pour ton travail et tes photos !!!
    Par contre, ça me démoralise… Avant de connaître je voulais présenter les zanimos que nous avons rencontrés Samuel, Léo et moi. Ou bien faire un autre site qui s’appellerait la Faune de Max. Mais je n’ose plus. Le tien est trop bien. Je vois pas ce que je pourrais apporter… Alors nous continuons à raconter nos aventures dans mon blog. Aujourd’hui nous avons vu des labbes mais on arrive pas à savoir si ce sont des parasites ou des pomarins… On aimerait bien savoir mais on est contents quand même de les avoir vus. C’est pas tous les jours qu’il y en a en Île de France 🙂
    Samuel, Léo et moi te souhaitons des tas de belles observations. A bientôt Jessica 🙂

    1. Bonjour !

      Merci beaucoup c’est très gentil 🙂
      Il ne faut pas arrêter l’idée de présenter les petites bêtes que vous rencontrez, les insectes présentés par les petits ours c’est super je trouve !
      Moi je ne raconte pas vraiment d’histoire, je fait plus un « guide ».
      Belle observation pour le labbe ! J’ai fait un tour sur Faune France et je vois que tu as mis l’observation avec photos. Belles prises car ils sont pas faciles. Ce sont peut-être des parasites, mais je ne saurais l’affirmer. Quelqu’un confirmera certainement 🙂

      Belles balades et à bientôt !

  2. Bonjour Jessica 🙂 C’est gentil de nous encourager.
    Tu avais raison : ce sont bien des labbes parasites. Un spécialiste l’a confirmé. Bravo Jessica ! Bravo !
    Les petizours

  3. Bonjour, depuis peu photographe amateur je me suis intéressé aux Lépidoptères que je photographie, pour l’identification je consulte divers sites spécialisés bien connus. Le votre est une aide précieuse car à ma connaissance c’est le seul qui précise les différences des papillons se ressemblants .
    des jumeaux. Merci pour les efforts que vous déployez pour ces précisions.
    Bonne journée. G.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre message ! Je suis contente que vous appréciez cette partie sur les espèces proches, cela prend en effet pas mal de temps de tout vérifier (et encore il est possible que les listes ne soient pas complètes, il m’arrive de compléter ou de modifier des fiches, et aussi de faire des erreurs). Mais je me dit que c’est par la suite plus simple et rapide d’identifier une espèce.
      Merci encore et bonne soirée !
      Jessica

  4. Bonjour,
    Un immense merci pour votre site et vos photos qui sont d’une grande qualité artistique.
    Je suis en train de préparer une exposition de photos macro, et vos clichés m’aident à identifier les miens.
    Les banques d’image sont certes très fournies mais les auteurs ne précisent pas les noms. Ces photos s’accumulent sur les premières pages de Google, la connaissance étant reléguée au second plan…
    Encore merci pour tout votre travail et votre partage.
    Marie-Laure

    1. Bonjour Marie-Laure,
      Très contente que mon site vous soit utile, et que vous soyez de ces personnes qui allient photo artistique et connaissance des espèces ! Je vois souvent de superbes photos artistiques d’arthropodes divers, mais les auteurs ne prennent malheureusement pas la peine d’essayer de connaitre leur sujet. Les photos sont souvent nommées « papillon » ou « libellule ». Et je trouve cela dommage, même si je sais que l’identification peut parfois être ardue et prends du temps. Mais ce n’est que mon avis !
      Donc bravo à vous, et n’hésitez pas à mettre un lien vers votre exposition en commentaire, si elle est visible quelque part sur le net.
      Bonne continuation,
      Jessica

    1. Bonjour Marie-Laure et félicitation pour votre exposition !
      La photo de présentation est très jolie et je suis sure que les autres le seront tout autant. C’est malheureusement un peu loin de chez moi (je suis d’Ariège), mais je suis certaine qu’elle aura du succès.
      Bonne continuation et belles rencontres naturalistes,
      Jessica

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