Publié le 2 octobre 2022
Dernière mise à jour il y a 8 mois

Linnaeus, 1753
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Cette jolie plante aux tons bordeaux est l’unique hôte de deux papillons rares et menacés : l’azuré de la sanguisorbe, et l’azuré des paluds
Famille : Rosaceae
Difficulté de détermination

Statut de conservation
Espèce protégée

Préoccupation mineure à l’échelle mondiale, européenne et nationale, mais Quasi menacée en Basse-Normandie, Pays de la Loire, Bourgogne, Poitou-Charentes et Champagne-Ardenne, Vulnérable en Ile de France et Disparue de Picardie, Haute-Normandie et Nord-Pas-de-Calais.
Menaces / Protection
Cette plante est menacée à cause du drainage des zones humides, de la plantation de peupliers et de l’abandon du pâturage dans certaines zones.
Identification
La Grande pimprenelle (Sanguisorba officinalis) est une plante à tige dressée, ramifiée vers le haut.
Ses fleurs sont très petites, disposées en capitules oblongs denses. Elles sont hermaphrodites et ne possèdent pas de pétales, mais 4 sépales rouge foncé. Chaque fleur possède 4 étamines et 1 style court.
Les feuilles sont surtout disposées à la base de la plante. Elles sont pennées, avec 3 à 7 paires de folioles ovales et dentés. Les feuilles supérieures sont plus petites et peu nombreuses.
Les fruits sont des akènes.
Autres noms
Sanguisorbe officinale, Pimprenelle officinale, Sanguisorbe
Étymologie
• “Sanguisorba” vient du latin “sanguis” qui signifie “sang” et “sorbere” qui signifie “absorber”, car on pensait à l’époque qu’avec des fleurs d’une telle couleur, elle pouvait soigner les hémorragies. Elle a réellement des propriétés hémostatiques, dues à la forte concentration de tanins dans ses racines.
• “Officinalis” signifie “officinal”, car la plante était vendue dans les officines des pharmaciens en raison de ses propriétés médicinales.
Type végétatif
Vivace
Taille
30 à 10 mm pour la plante
10 à 30 mm pour l’inflorescence
Habitat
Prairies humides, zones marécageuses, berges des cours d’eau où elle pousse en colonies assez clairsemées, jusqu’à 2200m.
Répartition géographique

Période d’observation

Parasites
• Acariens Eriophyidae : Aceria sanguisorbae, Phyllocoptes balasi
• Coléoptère Attelabidae : Apoderus erythropterus
• Coléoptère Chrysomelidae : Altica helianthemi
• Coléoptère Curculionidae : Pelenomus commari
• Coléoptère Rhynchitidae : Auletobius sanguisorbae
• Diptère Agromyzidae : Agromyza idaeiana
• Diptères Cecidomyiidae : Dasineura sanguisorbae
• Hétéroptère Pentatomidae : Carpocoris purpureipennis
• Hétéroptère Scutelleridae : Eurygaster testudinaria
• Homoptères Aphididae : Acyrthosiphon malvae poterii, Aphis sanguisorbae
• Homoptère Pseudococcidae : Coccura comari
• Homoptère Triozidae : Bactericera modesta
• Hyménoptère Argidae : Arge cyanocrocea
• Hyménoptères Tenthredinidae : Allantus calceatus, Allantus truncatus, Cladius pectinicornis, Claremontia brevicornis, Claremontia puncticeps, Empria testaceipes, Pristiphora nigricans
• Lépidoptère Gelechiidae : Aristotelia decurtella
• Lépidoptères Geometridae : Alcis repandata, Biston betularia, Eupithecia satyrata, Mesotype didymata
• Lépidoptères Lasiocampidae : Macrothylacia rubi, Malacosoma alpicola, Malacosoma castrensis
• Lépidoptères Lycaenidae : Phengaris nausithous, Phengaris teleius, Spilostethus saxatilis
• Lépidoptères Nepticulidae : Ectoedemia angulifasciella, Stigmella anomalella, Stigmella centifoliella, Stigmella poterii, Stigmella sanguisorbae
• Lépidoptères Noctuidae : Diachrysia zosimi
• Lépidoptère Nymphalidae : Brenthis ino
• Lépidoptères Saturniidae : Saturnia pavonia, Saturnia pavoniella
• Lépidoptère Tischeriidae : Coptotriche szoecsi
• Lépidoptères Tortricidae : Acleris aspersana, Acleris rufana, Acleris shepherdana, Choristoneura lafauryana, Eupoecilia sanguisorbana
• Thysanoptère Thripidae : Thrips major
• Champignons : Leptotrochila sanguisorbae, Peronospora sanguisorbae, Phragmidium sanguisorbae, Podosphaera ferruginea, Synchytrium aureum, Xenodochus carbonarius
Reproduction / Dissémination
Elle peut s’autoféconder, mais se reproduit également grâce à la pollinisation des insectes. Les akènes peuvent rester sur la plante tout l’hiver et sont parfois broutés par les animaux. Ils ne sont pas digérés et sont donc disséminés plus loin. Le plus souvent, ils tombent au sol et sont disséminés par l’eau.
Utilisations
La racine est très riche en tanins et peut être utilisée pour le traitement des diarrhées.
Les feuilles fraiches contiennent de la vitamine C. Elles peuvent être utilisées en cuisine et en tisane digestive.
L’infusion est utilisée en lotion contre les coups de soleils et les irritations cutanées.
C’est une très bonne plante fourragère.
Réseau trophique
Un grand nombre d’insectes vivent au dépens de cette plante. Notons par exemple l’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) et l’Azuré des paluds (Phengaris nausithous). Ces deux espèces sont très vulnérables et menacées. La chenille a obligatoirement besoin de deux hôtes pour assurer son développement complet : la Grande pimprenelle (Sanguisorba officinalis), qui hébergera la chenille dans la première partie de sa vie. Et une fourmilière de fourmis du genre Myrmica, dans laquelle la chenille achèvera son développement.
Espèces semblables
• La Pimprenelle (Poterium sanguisorba) et la Sanguisorbe à fruits verruqueux (Poterium verrucosum) ont des inflorescences en tête globuleuse. Les fleurs supérieures, femelles, ont des styles rouge un peu rosé. Les fleurs inférieures, mâles, ont des anthères jaunâtres.
Sources
• Flora Gallica, Biotope éditions
• Guide des fleurs sauvages, Delachaux et Niestlé
• Guide complet des fleurs de montagne, Delachaux et Niestlé
• Fleurs et insectes, Delachaux et Niestlé
• FLOREALPES
• Maflorefc
• ID-Botanica
• Plant Parasites of Europe
• Jardin ! l’Encyclopédie
• BOTANY.cz
• INPN
• Tela Botanica
• Herbari Virtual del Mediterrani Occidental
• Wikipédia
• Ecobalade
• Conservatoire botanique national du Bassin parisien