Publié le 18 juin 2023
Dernière mise à jour il y a 3 mois

Linnaeus, 1753
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Cette plante entretient une relation mutualiste avec les mouches du genre Chiastocheta, ses pollinisatrices presque exclusives
Famille : Ranunculaceae
Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle nationale, mais Vulnérable en Alsace et en Lorraine et Disparue du Limousin
Espèce déterminante ZNIEFF en Bourgogne-Franche-Comté, Lorraine, Alsace et Midi-Pyrénées
Identification
• tige dressée et robuste
• grosse fleur ronde jaune vif, solitaire
• sépales pétaloïdes très recourbés vers l’intérieur donnant un aspect fermé à la fleur
• feuilles profondément découpées en 5 à 7 lobes dentés
• feuilles inférieures pétiolées, feuilles supérieures sessiles
• les fruits sont des carpelles disposés en tête compacte, munis d’un bec court courbé vers l’intérieur
Autres noms
Trolle des montagnes, Boule-d’or, Renoncule des montagnes
Type végétatif
Vivace
Étymologie
• Trollius vient du latin trulleus qui signifie bassin, cuvette et fait référence aux sépales très recourbés des fleurs
• Europaeus signifie d’Europe, en référence à la répartition de l’espèce
Taille
30 à 60cm de haut, 20 à 35 mm de diamètre pour la fleur
Habitat
Prairies humides, mégaphorbiaies, de 700 à 2400m en France, à plus basse altitude dans le nord de son aire
Répartition géographique

Floraison

Êtres vivants associés
• Coléoptère Chrysomelidae : Galeruca laticollis
• Diptère Agromyzidae : Phytomyza subrostrata, Phytomyza trollii, Phytomyza trolliicaulis, Phytomyza trolliivora, Phytomyza trolliophila
• Diptère Anthomyiidae : Chiastocheta dentifera, Chiastocheta inermella, Chiastocheta lophota, Chiastocheta macropyga, Chiastocheta rotundiventris, Chiastocheta setifera, Chiastocheta trollii
• Hyménoptère Tenthredinidae : Pseudodineura enslini
• Lépidoptère Noctuidae : Polychrysia moneta
• Champignons : Erysiphe aquilegiae var ranunculi, Phyllosticta trollii, Podosphaera delphinii, Pseudocercosporella trollii, Puccinia actaeae-agropyri, Puccinia actaeae-elymi, Puccinia trollii, Ramularia trollii, Urocystis trollii
Reproduction / Dissémination
Les fleurs de cette espèce restant toujours fermées, la plupart des insectes n’arrivent pas à accéder au pollen pour assurer la pollinisation. Un seul genre de mouches en est capable : le genre Chiastocheta de la famille des Anthomyiidae. Ces dernières sont les seules à de se faufiler au cœur de la fleur fermée, car leurs larves se développent dans les graines de trolle. En allant pondre, la mouche amasse du pollen sur son corps, fécondant les autres fleurs qu’elle visitera ensuite.
Elle est aussi capable de s’autoféconder mais la quantité de graines produite est alors considérablement réduite, sans parler de l’absence de diversité génétique qui à terme fragilise les populations.
Les graines tombent au sol à proximité de la plante
Espèces semblables
Les grosses fleurs toujours fermées de cette espèce la rendent inconfondable
Sources
• Guide expert des plantes de montagne, Biotope éditions
• FLOREALPES
• Plant Parasites of Europe
• Trolle : la boule d’or, reine des mouches | Zoom Nature
• INPN
• GBIF
• Tela Botanica