La matinée débute juste avant le village de Gornitak, sur l’aire de repos. Le temps est bien gris avec des nuages bas, et il ne fait pas chaud ! Un bonnet, une parka et on longe un petit sentier au bord de l’eau. Il mène à une petite digue de pierre. La marée est basse, les fonds découverts sont tapissés d’algues rouges et de rochers.
Un petit oiseau est perché sur un rocher. C’est un bruant lapon ! Il garde ses distances et ne se laisse pas approcher.Dans les herbes hautes proches du sentier, plusieurs pouillots fitis cherchent à manger.
Certains attrapent aussi des insectes sur les pierres.
Dans les rochers se baladent toute une flopée de gorgebleues à miroir. Contrairement au bruant, elles ne sont pas farouche. En s’asseyant et en attendant, elles viennent d’elles-même se percher assez près. Elle semblent très curieuses.
Les algues sont de couleur très vive, en sortant les photos cela m’a frappé encore plus que là bas. Je suis presque obligée de dé-saturer le rouge !
Je ne me lasse pas de les photographier.
Pas de recadrage pour celle-ci.
Pendant ce temps, la marée descend. Dans les algues se trouvent 4 huîtriers pie. Il y a 2 adultes et 2 jeunes. Les petits se font nourrir et collent aux basques des parents ! Assez facile à approcher en y allant doucement. Ils poussent de temps à autre des cris (très puissants, ils ont une sacrée voix !) mais ne s’envolent ni ne s’éloignent.
Un des jeunes a pris un petit bain et est allé se sécher et se lisser les plumes sur de petits cailloux tapissés d’algues, bien jaunes celles-ci.
Il y a aussi des eiders à duvet et des pipits, inabordables par contre (bien trop farouche). En retournant au parking, un tarier des prés est perché sur des herbes.
En route pour Nesseby. On se gare sur le parking de l’église.
Un sentier fait le tour de la presqu’ile. Il y a un panneau explicatif à l’entrée.
Mais pour l’heure, concentrons nous sur les limicoles. La marée est toujours bien basse, et en contrebas, dans les algues et les rochers, il y a un paquet de ces oiseaux en train de se nourrir ! Combattant, bécasseau et gravelots. Connaissant la méfiance de ces oiseaux en France, je tente une approche très très discrète et lente. Ils ne bronchent pas. Je m’approche encore, encore et encore, certains se reculent un peu mais la plupart restent concentrés sur leur recherche de nourriture. Incroyable ! Et en plus, il y a des éclaircies. Voici les images.
Il y a donc des combattants variés, peut-être un peu plus méfiants que les autres. Ils ont déjà tous perdu leurs belles plumes de parade. A moins qu’il n’y ait que des femelles ou des jeunes, mais de toute façon la période est terminée, ils perdent leur belle crinière courant juillet. Ils sont quand même très jolis !Je ne suis pas fan des portraits, mais c’est la première fois que je peut faire ça, sans affût ni même filet.
Quelques grands gravelots maintenant. Ils ont tendance à rester plus en retrait, dans les zones plus sableuses. Certains s’aventurent tout de même dans les algues et sur les rochers. Celui-ci était en pleine sieste.
Un autre était dans les algues.
Les plus nombreux étaient de loin les bécasseaux variables. Il y en avait partout ! Quand l’un d’eux s’envolait parce qu’il a eu peur de quelque chose, tout le groupe suivait. Ils revenaient aussitôt sur les algues en courant.
Certains étaient un peu querelleurs.
Celui-ci avait de beaux restes de plumage nuptial.
Parmi les bécasseaux variables, se trouvaient quelques bécasseaux minutes.
Il y a aussi en moins grand nombre des bécasseaux cocorlis.
Dans les rochers se trouvent des traquets motteux. Celui-ci s’est approché assez près, mais j’apprendrais au fil du voyage qu’ici, les traquets motteux gardent toujours leurs distances. Bien plus que dans les Pyrénées ! Ils aiment bien se percher en hauteur pour observer, mais toujours de loin.
Il y a aussi plusieurs gorgebleues ici !
Celle-ci s’est mise à ouvrir le bec quand l’une de ces congénères s’est approchée. On la voit en avant plan sur la deuxième photo.
Direction le sentier qui fait le tour de la presqu’ile. En chemin, on croise un pouillot fitis.
Sur le petit lac qui se situe derrière l’église, se trouvent 7 ou 8 phalaropes à bec étroit ! Visiblement c’est assez fréquent de rencontrer ces oiseaux ici, le point d’eau est surnommé Phalarope’s pool. Approche prudente aussi, on ne sait jamais. Pour le coup, ce n’est vraiment pas un oiseaux peureux. On a pu s’allonger à leur niveau au bord du lac (bien trempé le sol d’ailleurs !). Ils continuaient leurs affaires, toilettage, recherche de nourriture et même sieste ! A un moment je n’ai carrément pas pu faire la mise au point, j’étais pourtant en réglage distance minimum qui est de 2m ! Ce sont vraiment des oiseaux attachants, minuscules, hyperactifs (ils picorent à la surface de l’eau à une vitesse folle, idem quand ils se baignent) et si peu farouche que l’on peut les observer avec beaucoup de plaisir à l’oeil nu. Les premières images se sont faites sans le soleil.
Puis le soleil a percé.
Après toutes ces aventures à Nesseby, direction Vadsø. En chemin, un pygargue à queue blanche est perché sur une falaise. Il s’envole quand la voiture se met à l’arrêt.
Il y a des harles bièvres partout sur l’eau ! Certains sont sur les berges. Très farouches aussi, ils se mettent à l’eau dès qu’on les regarde un peu trop longtemps !
Petit arrêt à Vadsøya, il y a un petit sentier qui fait le tour de la partie est de l’île. Au bord du sentier dans la végétation se trouvent quelques passereaux dont ce moineau domestique.
Il y avait aussi un pouillot fitis.
Le chemin mène à un petit lac où se trouvent phalaropes, chevalier sylvain et mouettes tridactyles. Difficile pour les photos par contre. Le sentier continue et amène au bord de le mer de Barents. Là se trouvent quelques mouettes tridactyles.
Il y a aussi des sternes arctiques. Elles ne sont pas très contentes de voir des intrus, et certaines attaquent ! Elles doivent nicher sur la plage de graviers. On est quand même avancé dans la saison, les jeunes doivent être grands. Mais elles défendent bien leur territoire !
Après cette petite balade, direction Ekkerøy. Le soleil va bientôt se coucher, on monte quand même en haut de la presqu’ile pour voir la colonie de mouettes tridactyles. Elles sont bien là ! C’est ambiance, elles discutent beaucoup ! J’adore leurs cris. La population est d’environ 15 000 à 16 000 couples. Le côté de la presqu’ile où est installée la colonie est à l’ombre, on reviendra demain pour les photos. Certains jeunes sont encore sur le nid, et quelques uns ont même encore des restes de duvet sur la tête ! Mais dans l’ensemble ils sont bien grands.
On continue le sentier en prenant la bifurcation qui mène de l’autre côté de la presqu’ile en la traversant par son centre. Là se trouvent deux labbes parasites. Ils sont à contre-jour mais la lumière est si basse que l’effet est je trouve très sympa.
Un grand Merci pour cette belle promenade !
Que de beaux oiseaux et quelle diversité….
Je me suis régalée en suivant ce beau reportage.Merci pour le partage!
Merci beaucoup à vous de votre visite !
Un rêve éveillé de voir tous ces merveilleux oiseaux. Sublimes photos !!!!!
Excellent reportage très joliment illustré.
Un vrai régal, merci pour le partage 🙂
Merci à vous tous pour vos commentaires 🙂
Photos ( très belles !) et un beau texte !!! C’est super !
Merci 😉
Merci…. c’est magnifique….
Merci à vous 🙂
Que de belles prises! J’adore les ambiances avec les algues, surtout les jaunes!!!
Merci, c’est vrai que ces algues apportent une jolie touche de couleur !