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Marbré de Cramer (Euchloe crameri)

Publié le 26 août 2023

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Butler, 1869

La chenille de ce marbré se nourrit des graines et des fleurs de ses plantes hôtes, des crucifères

Ordre : Lepidoptera
Sous-ordre : Glossata
Infra-ordre : Heteroneura
Super famille : Papilionoidea
Famille : Pieridae
Sous-famille : Pierinae
Tribu : Anthocharini
Genre : Euchloe
Espèce : Euchloe crameri

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle nationale et européenne, mais Quadi menacé dans les Pays de la Loire et en Poitou-Charentes, Vulnérable en Auvergne et en Bretagne, En danger critique en Bourgogne 

Identification

• dessus blanc, apex de l’aile antérieure gris foncé à taches blanches
• tache noire discale de l’aile antérieure n’atteignant pas la côte de l’aile (dessus et dessous)
• dessous de l’aile postérieure vert à taches blanches
• côte de l’aile postérieure anguleuse
apex du dessous de l’aile antérieure vert à taches blanches contrastées
• les papillons de seconde génération ont les zones vertes du dessous teintées de jaune

Autres noms

Piéride des Biscutelles, Marqueté blanc-nacré

Étymologie

Euchloe vient du grec “eu” qui signifie “bien” et “khloe” qui signifie “verdure, feuillage, pousse verte”, en référence a la couleur verte du dessous des ailes postérieures.
Crameri est un hommage à Pieter Cramer (1721-1776), entomologiste et commerçant hollandais, auteur de 4 volumes de “Papillons exotiques des trois parties du monde l’Asie, l’Afrique et l’Amérique”

Taille

35 à 43 mm d’envergure

Habitat

Pelouses sèches, friches et prairies, jusqu’à 2000m

Répartition géographique

Période de vol

Vole généralement en deux générations entre mars et juillet, mais une seule génération en juin-juillet en altitude.

Hivernation

Chrysalide de la seconde génération, rarement également chrysalide de première génération. Si les conditions sont défavorables l’année suivante, elle peut passer un hiver supplémentaire sous cette forme

Plantes hôtes

Brassicaceae : Barbarea sp., Biscutella laevigata, Brassica oleracea, Bunias erucago, Coincya monensis, Diplotaxis erucoides, Erucastrum nasturtiifolium, Hirschfeldia incana, Iberis sempervirens, Iberis pinnata, Isatis tinctoria, Moricandia arvensis, Raphanus raphanistrum, Sinapis alba, Sinapis arvensis, Sisymbrium sp.

Cycle

Les œufs sont pondus isolément sur les inflorescences et éclosent au bout de 4 à 7 jours. la chenille se tient sur le haut de la plante où elle se nourrit des fleurs et des fruits. Arrivée à terme, elle s’installe verticalement sur une tige pour se nymphoser. Les chrysalides de la seconde génération (rarement quelques unes de la première) passeront l’hiver. Le papillon émergera au printemps suivant (rarement, la chrysalide peut passer deux hivers).

Œuf

Il est ovale et porte 16 côtes. D’abord bleu vert très pâle, il devient ensuite orange puis gris sombre avant l’éclosion de la chenille.

Chenille

Elle peut atteindre 28 mm de long. Elle se développe en 5 stades, en 15 à 26 jours. Son corps est parsemé de petits points noirs et de courtes soies. Elle est de couleur vert jaunâtre à vert bleuté, avec une ligne dorsale et une latérale gris plus ou moins sombre. Elle rougit avant la nymphose.

Chrysalide

Elle est brune plus ou moins foncée, rarement verte. Elle est fine et allongée, très effilée aux extrémités.

Espèces semblables

Pour la France :
• Le Marbré de Freyer (Euchloe simplonia) est le plus semblable. Il ne vole que dans les Alpes et les Pyrénées à partir de 600m. L’apex du dessous de l’aile antérieure a des taches vertes moins fortement contrastées. La tache discale noire de l’aile antérieure s’étale sur la côte de l’aile (visible dessus et dessous). Attention car cet étalement est représenté par une suffusion d’écailles plus ou moins sombres, et n’est pas toujours très nette.
• Le dessous des ailes peut faire penser à une Aurore (Anthocharis cardamines), mais chez cette dernière l’apex de l’aile antérieure (dessous) est plus arrondi et ne possède pas ces taches vertes aussi contrastées (critère pas toujours très évident).
• Le Marbré de Lusitanie (Euchloe tagis) et le Marbré tyrrhénien (Euchloe insularis) n’ont pas la côte de l’aile postérieure anguleuse, elle forme un arrondi régulier. La chenille du premier se développe sur les Iberis.
• Le Marbré de vert (Pontia daplidice) a les taches du dessous des ailes postérieures un peu différentes. Elles sont souvent moins nombreuses, et peuvent former une vague bande postdiscale. La tache noire discale atteinte la côsta de l’aile antérieure (dessous) et est traversées par une strie blanche (dessus et dessous, mais c’est surtout le dessus qu’il faut vérifier car c’est aussi le cas chez E. crameri sur le dessous de l’aile).
• La Piéride du vélar (Pontia callidice) a sur le dessous de l’aile postérieure des taches blanches nettement en forme de chevrons, et elle possède des triangles marginaux noirs sur le dessus de l’aile antérieure.

Pour l’Espagne :
Comme pour la France. Seul le Marbré tyrrhénien (Euchloe insularis) qui est cité dans le paragraphe précédent n’est pas présent en Espagne, et le Marbré de Freyer (Euchloe simplonia) n’y vole que dans les Pyrénées et les monts Cantabriques en altitude.
Il existe quelques espèces supplémentaires ne volant qu’aux Canaries, ou ayant un pattern différent (soit de nettes zébrures blanches sous l’aile postérieure, soit la couleur de fond des ailes jaune et non blanche).

Sources

Le Monde des insectes
• Papillons de France, Tristan Lafranchis
Plant Parasites of Europe
• La vie des papillons, Écologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France
INPN
Lepiforum e.V.
Artemisiae – Lépidoptères de France
Le blog de jean-yves cordier
lepinet.fr
GBIF

2022

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