Azuré du serpolet (Phengaris arion)

Publié le 23 août 2023

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Linnaeus, 1758

Ordre : Lepidoptera
Sous-ordre : Glossata
Infra-ordre : Heteroneura
Super famille : Papilionoidea
Famille : Lycaenidae
Sous-famille : Polyommatinae
Tribu : Polyommatini
Genre : Phengaris
Espèce : Phengaris arion

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Espèce protégée
Espèce menacée

Préoccupation mineure à l’échelle nationale mais En danger à l’échelle européenne
Espèce déterminante ZNIEFF dans le Grand-Est, Picardie, Haute-Normandie, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Pays de la Loire, Bretagne, Poitou-Charentes, Limousin, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Corse

Protections / Menaces

Cette espèce est en forte régression mais reste assez abondante là où elle survit. De nombreuses menaces pèsent sur elle. Elle est d’autant plus fragile qu’elle a besoin de ses plantes hôtes ET des fourmilières de Myrmica pour se développer.
La destruction et la fragmentation de son habitat est une menace importante : urbanisation, intensification de l’agriculture (drainage, plantation d’arbres, mises en culture, amendement ou fauche trop précoce…).
L’abandon du pâturage et de la fauche extensives également, laissant alors les milieux favorables se refermer

Identification

• point cellulaire présent ou absent
• aucune tache submarginale orange sur le dessous des ailes postérieures
• taches noires du dessous des ailes assez grosses
• double rangée de taches (marginales et submarginales) noires marquées sous l’aile antérieure et postérieure
• suffusion bleu étendue sur le dessous de l’aile postérieure, au niveau de la base
• dessus des ailes bleu avec une série de grosses taches postdiscales noires allongées à l’aile antérieure

Autres noms

Maculinea arion, Petit bleu du serpolet

Taille

LAA 16 à 22mm

Habitat

Prairies sèches, bords de chemins fleuris avec origan, orées de bois clairs jusqu’à 2400 m

Répartition géographique

Période d’observation

Le papillon vole en une génération. La chenille se développe en surface de juillet à septembre, puis dans une fourmilière de septembre à juin

Hivernation

Chenille dans une fourmilière

Chenille

Elle peut atteindre 15mm de long. Son corps est trapu, rétréci aux deux extrémités. Elle est de couleur blanc ocreux, tirant parfois sur le rose. Sa tête est noire et rétractile. Les jeunes chenilles sont roses.

Cycle

Il y a une génération par an. La femelle pond ses œufs isolément sur les boutons floraux, en ,juillet. Ils éclosent au bout d’environ 1 semaine. Les jeunes chenilles se nourrissent des fleurs et des graines en formation. Après la seconde mue, elles se laissent tomber à terre. Elles sont alors recueillies par des fourmis du genre Myrmica (principalement Myrmica sabuleti), attirées par le miellat que la chenille produit via ses glandes dorsales. Les fourmis amènent la chenille dans leur fourmilière, qui se nourrira des œufs et des larves des Myrmica. Elle passera l’hiver dans la fourmilière, puis se dirigera près de la sortie pour se nymphoser. L’imago naitra 3 semaines plus tard, puis sortira de la fourmilière avant de déployer ses ailes. Il émerge le matin avant que la colonie ne soit active car contrairement à la chenille, il n’émet pas de phéromones et se ferait donc attaquer.

Plantes hôtes

Origan (Origanum vulgare), Serpolet (Thymus serpyllum)

Espèces semblables

• L’Azuré des mouillères (Phengaris alcon) a la suffusion bleue du dessous des ailes postérieures très réduite. Il ne possède en général pas de point cellulaire. L’espèce peut se rencontrer en milieu humide (ssp alcon) ou sec (ssp rebeli). Ses plantes hôtes sont les gentianes.
• L’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) se rencontre dans des milieux humides où pousse sa plante hôte, la sanguisorbe. Il ne possède pas de point cellulaire et ses taches marginales (sur le dessous des ailes) sont plus estompées.
• L’Azuré de la badasse (Glaucopsyche melanops) a les ocelles du dessous de l’aile antérieure nettement plus gros que ceux du dessous de l’aile postérieure. Ses taches marginales et submarginales (sur le dessous des ailes) sont de faible intensité. Il ne possède pas de grosses taches noires allongées sur le dessus de l’aile antérieure.

Sources

• INPN
• GBIF
• Le Monde des insectes
• Agir pour les Maculinea
• Plant Parasites of Europe
• Lepidoptera and other life forms
• Guide des chenilles d’Europe, Delachaux et Niestlé
• Papillons de France, Tristan Lafranchis

2023