Publié le 25 avril 2023
Dernière mise à jour il y a 1 mois

Schenck, 1853
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Cette espèce peut être observée butinant les Asteraceae
Ordre : Hymenoptera
Sous-ordre : Apocrita
Infra-ordre : Aculeata
Super famille : Apoidea
Famille : Colletidae
Sous-famille : Colletinae
Tribu : Colletini
Genre : Colletes
Espèce : Colletes similis
Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle européenne
Espèce déterminante ZNIEFF en Alsace
Protection / Menaces
En plus des pesticides qui causent énormément de tort à tous les insectes, cette abeille vit dans des milieux trop souvent vus comme “laids et inutiles” : les zones rudérales à végétation clairsemée. Ces milieux gorgés de diversité sont trop souvent détruits au profit de diverses constructions voire d’espaces verts artificiels plus agréables à l’œil humain mais dénués de vie. Ces milieux doivent à tout prix être préservés pour la sauvegarde de toutes les espèces indispensables qui y vivent. Également, les fleurs sauvages ne doivent plus être systématiquement et inutilement broyées et tondues, car elles sont une source de nourriture indispensable pour la collète et bien d’autres espèces.
Identification
• seconde nervure récurrente en “S”
• 3 cellules cubitales
• thorax à pilosité brun roux dessus, blanchâtre sur les côtés
• abdomen noir
• tergites à bandes pileuses blanches
Femelle :
• 12 articles antennaires
• 6 segments abdominaux
• clypéus à pilosité plus courte que sur le reste de la face
• T1 à ponctuation forte et dense
Mâle :
• 13 articles antennaires
• 7 segments abdominaux
Étymologie
• Colletes vient du grec “kolletes” qui signifie “qui colle”, en référence à la substance collante sécrétée par les femelles pour tapisser leurs cellules larvaires.
• Similis signifie en latin “semblable, ressemblant, pareil”
Taille
9 à 11 mm pour la femelle, 7,5 à 10mm pour le mâle
Habitat
Milieux secs et riches en fleurs, surtout sur sols sableux, mais on peut aussi la trouver dans les forêts ouvertes, les prairies calcaires, les friches et les landes.
Répartition géographique

Période de vol

Hivernation
Larve
Nid
Il est creusé dans le sol ou dans les talus et possède différentes digitations qui contiennent chacune une ou deux cellules. Les cellules sont recouvertes d’une membrane translucide que les femelles sécrètent par leur glande de Dufour. Elles nichent en petites agrégations.
Plantes visitées
Diverses Asteraceae
Parasite
Epeolus variegatus (cleptoparasite)
Régime
Elle se nourrit de nectar, et garni les cellules de pollen et de nectar pour ses larves
Réseau trophique
Cette abeille est une grande pollinisatrice, car elle visite les fleurs non seulement pour se nourrir elle même, mais également pour constituer des réserves de nourriture pour ses larves. Elle peut aussi servir de repas à d’autres arthropodes comme les araignées, et à certains oiseaux comme les guêpiers d’Europe. Elle est également l’hôte d’une espèce d’abeille cleptoparasite, Epeolus variegatus, qui a besoin de ses espèces hôtes pour survivre.
Espèces semblables
On reconnait le genre des autres abeilles ressemblantes grâce à la seconde nervure récurrente en “S”.
En ce qui concerne l’espèce, la taille à son importance. Celle présentée ici a été identifiée sur insecte.org. Cette espèce est notre plus grande collète d’été. La plupart des autres espèces mesurent plutôt 7-8mm, sauf Colletes daviesanus qui mesure de 7 à 10mm. Chez cette espèce, la pilosité du clypéus est aussi longue que sur le reste de la face, et le tergite 1 (T1) a une ponctuation plus fine et plus éparse. La pilosité de son thorax serait aussi un peu moins dense. Colletes abeillei fait partie du même groupe d’espèces, mais ses bandes de pilosité sur les tergites sont plus larges et le T1 est bien plus velu. Ces critères sont au moins valables pour les femelles, je ne sais pas ce qu’il en est pour les mâles.
Sources
• Abeilles d’Europe, NAP éditions
• Le Monde des insectes
• INPN
• Argiope91, Colletidae
• BWARS
• Wildbienen-Spezies (Apidae)
• Insektarium