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Calament clinopode (Clinopodium vulgare)

Publié le 10 mars 2023

Dernière mise à jour il y a 2 semaines

Linnaeus, 1753

Contrairement à ses cousines, cette plante ne dégage pas d’odeur. Elle se reconnait facilement lorsqu’elle est en fleur grâce à ses gros verticilles plumeux.

Famille : Lamiaceae

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Préoccupation mineure à l’échelle nationale
Espèce déterminante ZNIEFF à Saint-Pierre-et-Miquelon

Identification

Le Calament clinopode (Clinopodium vulgare) est une plante gynodioïque velue, à tige dressée pouvant être simple ou ramifiée.
Ses fleurs sont groupées par 10 à 20 en gros verticilles globuleux et plumeux, situés à l’aisselle des feuilles supérieures. Elles sont de couleur rose à rose violacé, plus foncées à la gorge. Chaque fleur est en forme de tube muni de deux lèvres. La lèvre supérieure est plane et échancrée en son centre. La lèvre inférieure est faite de 3 lobes, celui du milieu plus long et échancré. Il y a 4 étamines soudées à la corolle, deux longues et deux courtes, un long style et un stigmate bilobé. Le calice est velu, formé de 3 courtes dents en haut et deux longues en bas. L’inflorescence est entourée d’un involucre de longues bractées linéaires ciliées.
Les feuilles sont opposées, velues, ovales, courtement pétiolées et à dents peu marquées.
Les fruits sont des tétrakènes globuleux, glabres et lisses.

Autres noms

Clinopode commun, Sarriette commune, Grand basilic, Grand Basilic sauvage, Grand Origan des haies, Pied-de-lit, Roulette

Étymologie

• “Clinopodium” vient du grec “κλίνη, klínê” qui signifie “lit” et “ποδός, podós” qui signifie “pied”, car les verticilles des fleurs ont été comparés aux pieds tournés et arrondis de certains lits anciens.
• “Vulgaris” signifie “commun” en latin

Type végétatif

Vivace

Taille

20 à 70cm de haut pour la plante, 12 à 14mm de long pour la corolle

Habitat

Bois clairs, lisières, landes, pelouses sèches, surtout sur sol calcaire, de 0 à 2200m

Répartition géographique

Période d’observation

Êtres vivants associés

Acarien Eriophyidae : Aculops clinopodii
Coléoptère Apionidae : Squamapion flavimanum
Coléoptères Chrysomelidae : Apteropeda globosa, Apteropeda orbiculata, Longitarsus lycopi, Longitarsus obliteratus
Coléoptère Curculionidae : Datonychus derennei
Coléoptère Nitidulidae : Lamiogethes bidens
Diptères Agromyzidae : Chromatomyia horticola, Ophiomyia curvipalpis, Ophiomyia labiatarum, Phytomyza nepetae, Phytomyza obscura
Diptère Cecidomyiidae : Asphondylia clinopodiiflorae
Hémiptères Aphididae : Aphis calaminthae, Aphis clinopodii, Aphis gossypii, Cryptomyzus heinzei, Myzus ornatus, Ovatomyzus boraginacearum, Ovatomyzus chamaedrys
Hétéroptère Lygaeidae : Heterogaster affinis
Hétéroptère Pentatomidae : Eysarcoris venustissimus
Hétéroptère Rhopalidae : Rhopalus subrufus
Homoptères Cicadellidae : Emelyanoviana mollicula, Eupteryx atropunctata, Eupteryx curtisii, Eupteryx florida
Lépidoptère Coleophoridae : Coleophora albitarsella
Lépidoptère Crambidae : Pyrausta aurata
Lépidoptères Elachistidae : Stephensia brunnichella
Lépidoptère Gelechiidae : Acompsia schmidtiellus
Lépidoptère Geometridae : Eupithecia satyrata
Lépidoptère Psychidae : Apterona helicoidella
Lépidoptère Pyralidae : Moitrelia obductella
Lépidoptère Tortricidae : Clepsis senecionana
Champignons : Ascochyta lamiorum, Neoërysiphe galeopsidis, Puccinia menthae, Ramularia calaminthae, Septoria calaminthae, Synchytrium aureum

Utilisations

Elle est utilisée comme tonique en infusion.
Ses feuilles faciliteraient la digestion.
Elle a traditionnellement été utilisée comme astringent, stimulant cardiaque, expectorant, pour réduire les flatulences et augmenter la transpiration. Elle a été utilisé traditionnellement en Bulgarie pour la cicatrisation des plaies et a été montré pour avoir des propriétés antibactériennes.
C’est une plante tinctoriale qui permet d’obtenir une teinture jaune.

Reproduction / Dissémination

Elle est pollinisée par les insectes (mais ceux à longue trompe/langue, comme les papillons et certains hyménoptères, car l’accès au nectar est difficile, au fond du tube de la corolle) et certains pieds peuvent se reproduire par autofécondation.
Les graines tombent au pied de la plante, sont dispersées par le vent ou par les animaux. Les fruits sont collants et s’accrochant au pelage et au plumage. Les graines peuvent également être dispersées par les fourmis.
Elle se propage aussi grâce à ses rhizomes rampants

Réseau trophique

Beaucoup d’insectes se développent sur son feuillage et dans ses racines. Elle produit du nectar qui nourrit papillons, certains hyménoptères mais aussi les bombiles. Les graines peuvent être mangées par les fourmis ou des punaises.

Espèces semblables

Les fleurs groupées en gros verticilles plumeux à l’aisselle des feuilles permettent de reconnaitre cette espèce.

Sources

• Dictionnaire étymologique de la Flore française, A. GENTIL
INPN
FLOREALPES
Wikipédia
Tela Botanica
Sauvages du Poitou
Flore – Identification Assistée par Ordinateur
Infoflora
Randoscartes : la randonnée en PACA, les plantes et les papillons
ANAB Association Nature Alsace Bossue
NatureGate (luontoportti.com)
Botanique à de Saint-Rémy-la-Varenne
Système d’information du Patrimoine Vert
Fleurs sauvages de l’Yonne-FLSVY-et d’ailleurs
Plantlife: The Wild Plant Conservation Charity
CABI Digital Library
Atlas of Living Australia
Plant Parasites of Europe
GBIF

2021

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