Publié le 11 octobre 2023
Dernière mise à jour il y a 2 mois

Linnaeus, 1753
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Ce genre est un vrai casse-tête à identifier au niveau spécifique lorsqu’on se plonge réellement dedans… les variations individuelles et les hybrides compliquent la tâche
Famille : Iridaceae
Difficulté de détermination du genre

Difficulté de détermination des espèces

Identification
En France, on reconnait aisément ce genre :
• tige dressée
• grandes fleurs roses disposées le long de la partie haute de la tige
• feuilles en forme de glaive
Il existe entre 180 et 255 espèces dans le monde.
En France, nous avons 6-7 espèces dont la différenciation reste complexe. Je pensais au début pouvoir reconnaitre G. italicus à la taille des anthères et aux pétales latéraux assez étroits et à onglet peu différencié, mais entre les variations intraspécifiques (beaucoup de spécimens ont des caractères intermédiaires entre plusieurs espèces) et les hybrides (certains G. x byzanthinus ressemblent beaucoup à G. italicus et n’en diffèrent que par la présence de 5 feuilles au lieu de 4, des fleurs de teinte plus vive et à l’aile des graines un peu plus marquée), je crois que je vais faire une fiche globale pour le genre. Tout le monde s’accorde à dire que les glaïeuls de France sont très complexes à identifier. Voici une liste des espèces de France avec quelques éléments à leur sujet :
• Gladiolus communis : anthères au plus aussi longues que leurs filets, graines à ailes larges sur toute la périphérie, 5 feuilles, tépales latéraux larges à onglet bien net
• Gladiolus x byzanthinus : très variable, intermédiaire entre G. italicus et G. communis, tépales latéraux plus ou moins étroits à onglet mal délimité
• Gladiolus italicus : 4 feuilles, tépales latéraux supérieurs étroits et à onglet peu différencié, anthères au moins aussi longues que leurs filets (sauf chez les individus mâles stériles), graines à ailes rudimentaires
• Gladiolus imbricatus possède généralement 3 feuilles, rarement 4 ou 5. Les fleurs sont petites et penchées par courbure du rachis, l’apex obtus de la 1ère feuille est caractéristique. Les individus trouvés en France (Drôme, Puy-de-Dôme et Belfort) seraient des hybrides entre G. imbricatus et G. palustris. Les vrais G. imbricatus les plus proches de chez nous se trouveraient en Italie et en Suisse.
• Gladiolus palustris possède normalement 3 feuilles et 3 à 6 fleurs espacées, penchées par courbure du tube. Il apprécie les milieux humides. C’est une espèce rare et localisée, répartie de l’Alsace au nord des Alpes.
• Gladiolus dubius : tépales latéraux larges à onglet bien net
• Gladiolus gallaecicus : tépales latéraux larges à onglet bien net
• Gladiolus illyricus : mentionné par erreur en France, cette espèce n’est en réalité pas présente chez nous
Étymologie
Gladiolus vient du latin “gladius” qui signifie glaive, avec le suffixe diminutif “-olus“. “Petit glaive” donc, en référence à la forme de leurs feuilles
Type végétatif
Vivace
Taille
40 à 150cm
Habitat
Selon les espèces : garrigues, abords des zones cultivées, milieux humides… de 0 à 1400m
Répartition géographique

Floraison

Êtres vivants associés
• Coléoptère Chrysomelidae : Aphthona semicyanea
• Coléoptère Curciulionidae : Barynotus moerens
• Diptère Agromyzidae : Liriomyza trifolii
• Diptères Syrphidae : Merodon bombiformis, Merodon loewi (?)
• Homoptères Aphididae : Aphis fabae, Aphis fabae fabae, Aphis newtoni, Dysaphis tulipae, Myzus ascalonicus, Rhopalosiphoninus latysiphon, Smynthurodes betae
• Hétéroptère Lygaeidae : Spilostethus saxatilis
• Hétéroptère Pentatomidae : Dolycoris baccarum
• Thysanoptère Aeolothripidae : Aeolothrips intermedius
• Thysanoptère Thripidae : Frankliniella intonsa, Frankliniella occidentalis, Thrips fuscipennis, Thrips simplex, Thrips simplex, Thrips tabaci
• Nématode : Ditylenchus destructor, Ditylenchus dipsaci, Meloidogyne hapla
• Champignons : Ascochyta gladioli, Botrytis cinerea, Botrytis gladioli, Botrytis gladiolorum, Cladosporium iridis, Curvularia trifolii, Fusarium avenaceum, Fusarium oxysporum, Phytophthora cactorum, Phytophthora porri, Puccinia gladioli, Rhizoctonia solani, Sclerotium tuliparum, Septoria gladioli, Stromatinia gladioli, Urocystis gladiolicola, Uromyces transversalis
• Bactéries : Agrobacterium tumefaciens, Rhodococcus fascians
Sources
• Etude morphométrique des glaïeuls méditerranéens (Gladiolus L., Iridaceae) en France
• (PDF) Synopsis du genre Gladiolus L.(Iridaceae) en France
• Quelle est cette plante
• GBIF