Publié le 7 juin 2022
Dernière mise à jour il y a 10 mois

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Le nom de cette campanule peut paraitre étrange, car les feuilles les plus visibles le long de la tiges sont plutôt linéaires. Ce sont les feuilles basales qu’il faut observer et ont cette forme arrondie. Le problème, c’est qu’elles fanent souvent au moment de la floraison.
Famille : Campanulaceae
Statut de conservation

Préoccupation mineure (faible risque de disparition) au niveau national, mais Vulnérable dans les Pays de la Loire et Quasi menacée dans le Nord-Pas-de-Calais et en Poitou-Charentes.
Identification
La Campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia) est une plante à tige grêle.
Ses fleurs sont hermaphrodites et disposées en panicule lâche. Elles sont de couleur violette, rarement blanches, en forme de cloche. Elles sont érigées au début de la floraison puis penchées vers le bas. Elles sont portées par un pédicelle assez long. Le stigmate est trilobé, porté par un style violet. Les étamines, bien plus courtes que le style, sont au nombre de 5. Les boutons floraux sont dressée ou légèrement penchés (mais toujours au-dessus de l’horizontale). Les lobes du calice sont linéaires.
Les feuilles basales sont rondes ou en forme de cœur. Elles sont pétiolées et peuvent être dentées. Elles disparaissent souvent à la floraison. Les feuilles de la tige sont linéaires, celles du bas plus larges que celles du haut.
Le fruit est une capsule subglobuleuse, penchée, glabre à pores situés vers la base.
Étymologie
• Le nom de genre “Campanula” vient du latin “Campana” qui signifie “cloche”, en raison de la forme de la corolle.
• Le nom de l’espèce “rotundifolia” vient du latin “rotundus” qui signifie “arrondi” et “folium” qui signifie “feuille”, en référence à la forme arrondie des feuilles basales.
Type végétatif
Vivace.
Taille
15 à 60 cm de haut, 10 à 20 mm de long pour la corolle.
Habitat
Bois et prairies, bords de chemins, vieux murs, de 0 à 2200m. Plus commune en montagne.
Répartition géographique

Floraison
De mai à octobre.
Parasites
• Acariens Eriophyidae : Aceria campanulae, Aceria chloranthes, Aculus schmardae
• Coléoptères Curculionidae : Cleopomiarus graminis, Miarus ajugae, Miarus campanulae, Miarus monticola
• Coléoptère Nitidulidae : Astylogethes subrugosus
• Diptères Agromyzidae : Amauromyza gyrans, Liriomyza buhri, Liriomyza strigata, Ophiomyia campanularum, Ophiomyia heringi, Ophiomyia versera, Phytomyza campanulae, Phytomyza rapunculi
• Diptères Cecidomyiidae : Contarinia campanulae, Dasineura campanulae, Dasineura thomasi, Geocrypta campanulae
• Hétéroptères Miridae : Strongylocoris leucocephalus, Strongylocoris steganoides
• Homoptères Aphididae : Aphis psammophila, Dysaphis brevirostris, Dysaphis sorbi, Myzus ascalonicus, Uroleucon campanulae
• Lépidoptère Elachistidae : Orophia ferrugella
• Lépidoptères Geometridae : Charissa obscurata, Eupithecia absinthiata, Eupithecia centaureata, Eupithecia denotata, Eupithecia denticulata, Eupithecia impurata, Eupithecia satyrata, Eupithecia subfuscata
• Lépidoptère Lycaenidae : Callophrys rubi
• Lépidoptères Noctuidae : Cucullia campanulae, Diarsia mendica, Lacanobia contigua, Noctua comes, Rhyacia lucipeta, Xestia ashworthii
• Thysanoptère Thripidae : Thrips atratus
• Champignons : Coleosporium campanulae, Golovinomyces orontii, Peronospora corollae, Puccinia campanulae
Espèces semblables
Il faut être méfiant car les campanules ne sont pas si faciles que ça à identifier. Il me semble que le critère des boutons floraux n’est pas systématiquement facile à appliquer. Pour le moment, celle que j’ai identifié a été photographiée en Suède, où C. scheuchzeri et C. cochleariifolia, qui sont les plus proches, ne sont pas présentes. La liste reste également à compléter (pour celles éliminées avec la répartition) car elle a été faite à la base lors d’une tentative d’identification d’une campanule photographiée des les Pyrénées qui n’a pas abouti.
• La Campanule de Scheuchzer (Campanula scheuchzeri) a des fleur souvent solitaires, ses feuilles caulinaires sont un peu plus larges et ses boutons floraux penchés.
• La Campanule fluette (Campanula cochleariifolia) a des corolles souvent un peu plus arrondies, ses boutons floraux sont penchés vers le bas. Attention elle a des feuilles basales cordiformes et dentées pouvant ressembler à celles de C. rotundifolia. Elle est plus petite (jusqu’à 15cm).
• La Campanule de Jaubert (Campanula jaubertiana) a la tige velue jusqu’au sommet et le calice velu.
• La Campanule à chapelet (Campanula precatoria) se trouve dans les Pyrénées-Orientales et a des feuilles un peu plus larges, plus densément réparties sur la tige et courtes.
• La Campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia) a des fleurs plus largement ouvertes et inclinées vers le haut.
• La Campanule de Bologne (Campanula bononiensis) et la Campanule fausse raiponce (Campanula rapunculoides) ont une inflorescence en épi.
• La Campanule rhomboïdale (Campanula rhomboidalis) a des feuilles plus larges, ovales. Elle est endémique des Alpes.
• La Campanule de Baumgartener (Campanula baumgartenii) a des fleurs dressées et ne se trouve que dans les Vosges.
• La Campanule de Fritsch (Campanula fritschii) est une espèce des Alpes.
Sources
• Champis.net
• Flora Gallica, Biotope éditions
• Dictionnaire étymologique de la flore française, A. Gentil
• FLOREALPES
• Conservatoire botanique national du Bassin parisien, CBNBP
• Fleurs sauvages de l’Yonne et d’ailleurs
• Flore (orchid-nord.com)
• INPN
• GBIF
• NatureGate
• Plant Parasites of Europe