Publié le 23 octobre 2022
Dernière mise à jour il y a 7 mois

Linnaeus, 1753
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Cette plante est originaire des côtes de l’Atlantique et de la Manche, mais on peut également la trouver à l’intérieur des terres, notamment près des routes salées en hiver
Famille : Brassicaceae
Difficulté de détermination

Statut de conservation
Espèce protégée

Préoccupation mineure à l’échelle européenne et nationale, mais Vulnérable en Basse-Normandie et En danger dans le Nord-Pas-de-Calais.
Identification
La Cochléaire officinale (Cochlearia officinalis) est une plante à tiges dressées et ramifiées.
L’inflorescence est globuleuse, faite de fleurs blanches hermaphrodites assez grandes et odorantes. Elles possèdent 4 pétales blancs et 4 sépales verts plus petits.
Les feuilles sont luisantes et charnues. Les basales sont pétiolées et nettement cordées. Les caulinaires sont sessiles, embrassantes et auriculées, avec quelques dents sur les bords.
Les fruits sont des silicules subglobuleuses, arrondies aux deux extrémités, portées par un pédicelle épais et disposées en grappe courte.
Autres noms
Cranson officinal, Herbe aux cuillères, Herbe au scorbut
Étymologie
• “Cochlearia” vient du latin “cochlear” qui signifie cuillère, en référence à la forme de ses feuilles.
• « Officinalis » signifie « officinal », car elle était vendue dans les officines des pharmaciens en raison de ses propriétés médicinales.
Type végétatif
Vivace ou bisannuelle
Taille
10 à 50cm de haut, 8 à 10mm de diamètre pour la fleur, 4 à 6mm de diamètre pour la silicule.
Habitat
Littoral, prés salés, rochers et falaises maritimes, parfois aussi plus dans les terres, par exemple le long des routes salées pour le déneigement.
Répartition géographique

Période d’observation

Êtres vivants associés
• Coléoptères Chrysomelidae : Phaedon cochleariae, Phyllotreta diademata, Phyllotreta nemorum
• Coléoptères Curculionidae : Ceutorhynchus chalibaeus, Ceutorhynchus cochleariae, Ceutorhynchus minutus
• Diptères Cecidomyiidae : Dasineura armoraciae
• Diptère Drosophilidae : Scaptomyza flava
• Homoptère Aphididae : Lipaphis cochleariae
• Lépidoptères Pieridae : Pieris brassicae, Pieris rapae
• Lépidoptère Plutellidae : Rhigognostis annulatella
• Champignons : Albugo candida, Plasmodiophora brassicae, Puccinia eutremae, Ramularia armoraciae
Utilisations
Cette plante est riche en vitamine C. Les marins avaient l’habitude d’en consommer pour prévenir le scorbut, maladie résultant d’une très forte carence en vitamine C.
Les feuilles fraiches écrasées sont utilisées en cataplasme pour guérir les ulcères.
On l’utilise aussi comme désinfectant, grâce aux propriétés de son huile essentielle présente surtout dans les racines.
Elle a également des propriétés digestives, toniques, diurétiques et eupeptiques.
Reproduction / Dissémination
La pollinisation se fait grâce aux insectes, mais elle est aussi capable de s’autoféconder (ce qui n’est pas à privilégier car cela appauvrit la diversité génétique).
Les graines tombent au sol et germent sur place l’année suivante.
Réseau trophique
Elle est autotrophe, c’est un producteur primaire dans la chaine alimentaire (comme tous les végétaux). Plusieurs invertébrés se nourrissent de ses feuilles, certains se développent également dans ses fruits, ses fleurs ou ses racines. Elle est également une source de nectar et de pollen pour les butineurs. A proximité des colonies d’oiseaux marins, elle est souvent récoltée par ces derniers pour garnir leur nid.
Espèces semblables
Il existe d’autres espèces dans ce genre, mais elles sont généralement plus petites. Les photos présentées ici ont été prises sur une ile où les autres ne sont à priori pas présentes, en tout cas c’est C. officinalis qui y prédomine et y devient plutôt grosse grâce aux fientes de la colonie d’oiseaux. Donc paragraphe à compléter.
• Le Cranson d’Angleterre (Cochlearia anglica) peut être assez grande mais ses feuilles basales ne sont pas cordées et ses inflorescences sont moins globuleuses
• Le Cranson du Danemark (Cochlearia danica) a les feuilles caulinaires pétiolées (mais souvent très brièvement).
Sources
• Flora Gallica, Biotope éditions
• Guide expert des plantes de montagne, Biotope éditions
• Champis.net
• INPN
• Tela Botanica
• estran22
• GBIF
• Infoflora.ch
• Wikipédia
• Monaco Nature Encyclopedia
• Plant Parasites of Europe