Publié le 11 décembre 2022
Dernière mise à jour il y a 1 mois

Berlese, 1896
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Les acariens de cette famille sont très complexes à identifier. Ils ont la particularité d’amasser divers débris et leurs anciennes mues sur le dessus de leur corps., en particulier les nymphes
Ordre : Sarcoptiformes
Sous-ordre : Oribatida
Infra-ordre : Brachypylina
Super famille : Damaeoidea
Famille : Damaeidae
Sous-famille :
Tribu :
Genre :
Espèce :
Difficulté de détermination de la famille

Difficulté de détermination des genres et espèces

Identification
Les Damaeidae ont un notogastre globuleux, bien arrondi au bord antérieur, possédant 8 paires de soies alignées en deux rangées longitudinales incurvées, et 3 paires supplémentaires à la marge postérieure. Le prodorsum est triangulaire, sans lamellae, et est bien différencié du notogastre. Le sensillus est long et fin et le bothridium a un rebord élargi en forme d’entonnoir. Les pattes sont généralement longues et moniliformes, les tibias et les fémurs étant renflé à l’apex. Ils peuvent être de couleur brun foncé à noire, les plus petits sont brun rougeâtre, brun clair ou jaunâtre.
Les nymphes possèdent une épingle sur le notogastre qui est utilisée pour attacher les scalps exuviaux. Beaucoup d’adultes possèdent également les scalps juvéniles ou une couche de débris sur le notogastre.
La famille est riche en espèces et certaines caractéristiques morphologiques ont tendance à se produire de manière irrégulière. Tous les auteurs ne sont pas d’accord sur la division des genres, pour certains il y aurait plusieurs familles, d’autres gardent la notion de sous-genre, d’autres séparent les sous genres en genres.
Le premier point de la clé des Oribates allemands est le nombre de soies sur les fémurs et la présence ou l’absence de Spinae adnatae, des épines situées au bord avant du notogsatre. Ces épines pourraient éventuellement être visibles sur photo, mais elles ne permettent pas à elles seules d’identifier un genre (dont l’existence est de tout manière incertaine).
Taille
De 0,5 à 1,5 mm
Habitat
Litière, humus, bois en décomposition, mousses, jusqu’à plus de 3000m d’altitude en Amérique centrale
Répartition géographique
Plus répandus dans les sols forestiers des zones tempérées, boréales et subarctiques des régions paléarctiques et néarctiques

Période d’observation

Comportement
L’accumulation d’exuvies et de débris sur le notogastre servent probablement de camouflage contre les prédateurs
Biologie
La plupart des espèces se reproduisent de manière sexuée, mais il est probable que certaines se reproduisent par parthénogénèse compte-tenu du peu de mâles trouvés dans les populations.
La fécondation est indirecte : les mâles déposent des spermatophores à longue tige sur le sol, recueillis par les femelles via leur orifice génital. Chez le genre Damaeus s.l., une prélarve immobile sans pattes (visible par une fente longitudinale de la coquille de l’œuf) a été trouvée, reposant jusqu’à 2 semaines avant l’éclosion de la larve. Chez certaines autres espèces (par exemple chez Belba corynopus), la larve éclot directement de l’œuf. La durée du cycle peut varier (en fonction de la températures et autres conditions environnementales) de 64 à 360 jours, jusqu’à 634 jours chez Damaeus (Adamaeus) onustus.
Réseau trophique
Ce sont des acteurs essentiels dans la confection de l’humus, indispensable au développement des végétaux. Ils régulent également la densité de champignons qui pourraient autrement nuire à certaines plantes. Ils peuvent servir de nourriture à d’autres arthropodes, mais aussi à certains oiseaux
Régime
Champignons et algues vertes
Familles semblables
De manière générale, il semble que l’habitus général soit caractéristique mais j’ai bien du mal à trouver des photos des familles qui pourraient être similaires. J’ai tenté d’en regrouper quelques unes qui, à première vue avec les schémas, pourraient ressembler aux Damaeidae (mais il est possible qu’en réalité, l’habitus des animaux vivant soit bien différent… ou pas). A noter que les nymphes de toutes ces familles (sauf les Quadropiidae, les Oppiidae et les Suctobelbidae) possèdent également des scalps (cependant, je ne sais pas si elles accumulent en plus des scalps des débris comme le font les Damaeidae).
• Les Ctenobelbidae me semblent les plus proches. Ils ont deux longues carènes lamellaires parallèles sur le prodorsum (=costulae).
• Les Ameridae n’ont pas le prodorsum et le notogastre clairement différenciés, il n’y a pas de bordure entre les deux. Le notogastre est déprimé dans sa partie antérieure.
• Les Amerobelbidae ont la marge antérieure du notogastre tronquée.
• Les Eremobelbidae ont un pattern particulier sur le notogastre, formé d’un quadrillage dont les lignes ressemblent à un collier de perles.
• Les Damaeolidae possèdent 4 larges dépressions sur le notogastre (voir ici).
• Les Eremaeidae possèdent des lamellae ou des costulae, sauf le genre Tricheremaeus qui possède 14 à 22 paires de très longues soies à la marge du notogastre.
• Les Quadropiidae sont très petits (240μm), le bord antérieur du notogastre est indistinct et avec 3 paires de costulae longitudinales partant des épaules.
• Les Oppiidae n’ont pas l’air d’avoir ces deux rangées de soies alignées sur le notogastre (les soies sont placées de manière moins ordonnée et non uniquement sur deux rangées).
• Les Suctobelbidae ont l’air d’avoir diverses structures en relief sur le prodorsum, les soies lamellaires sont souvent rapprochées et placées sur une zone chitineuse compacte.
Sources
• Hornmilben (Oribatida). Die Tierwelt Deutschlands und der angrenzenden Meeresteile, 76 Teil, Gerd Weigmann
• Liste systématique, synonymique et biogéographique des Oribates du monde (1758-2002)
• Variety of Life
• Wikipedia, the free encyclopedia
• Damaeidae | Zenodo
• View of Damaeidae (Acari, Oribatida) from high mountains in Costa Rica and Panama