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Soirée papillons 11 avril 2015

Voici un compte-rendu du premier test papillons de nuit de l’année, au Domaine des Oiseaux de Mazères.

Papillons de nuits - 11 Avr 2015-1920HD

Eupithécie couronnée (Chloroclystis v-ata) : De petite taille, mais ne passe pas inaperçu avec sa couleur verte. Elle possède une tache sombre en forme de “V” sur les ailes antérieures, d’où son nom. Ses chenilles se nourrissent des fleurs d’un grand nombre de plantes comme les Clématites, les Ronces, le Lilas, le Chèvrefeuille…

Eupithecia sp : C’est un genre qui comprend presque 100 espèces en France qui se ressemblent beaucoup pour la plupart, je ne suis pas capable d’affirmer les id avec certitude. Pour l’Eupithécie du Kermès, merci aux membres du forum “Le monde des insectes” de m’avoir aidée à les identifier.

Phalène ponctuée (Cyclophora punctaria) : Cette phalène aux jolies couleurs appartient elle aussi à un genre délicat avec des espèces pas toujours aisées à déterminer, d’autant plus que certaines possèdent des formes vernales et estivales qui sont différentes. Celle-ci était assez caractéristique de l’espèce, avec la ligne sombre des ailes rougie en son centre, la ponctuation et l’absence de point cellulaire bien visible. Sa chenille se nourrit sur le Chêne pédonculé. On m’a tout de même confirmé l’id de ce papillon.

Phalène distincte (Aleucis distinctata) : Elle peut paraître grise sans aucune marque distincte, mais finalement, elle porte bien son nom, car avec la zone sombre des ailes antérieures que l’on remarque en observant avec un peu de recul, les lignes de points sur le bout des ailes et les petits triangles blancs sur son corps, elle ne peut être confondue qu’avec peu d’espèces. Elle vole très tôt dans la saison, en une génération de mars à avril. Sa chenille se nourrit de prunellier.

Citronnelle rouillée (Opisthograptis luteolata) : Elle est très colorée et a des faux-airs de papillon de jour. On ne peut pas la louper quand elle se pose sur le drap, et est assez abondante. Elle s’observe également de jour. Sa chenille se nourrit d’un grand nombre de plantes comme les Aubépines, les Prunelliers, les Noisetiers, les Églantiers…

Noctuelle de la patiente (Acronicta rumicis) : Et encore un genre compliqué ! Pour celle-ci, mon hypothèse a été également approuvée par un connaisseur (Lépinet). Cette espèce se reconnait des autres semblables grâce au genre de “V” clair sur le bord interne des ailes antérieures. Pas toujours simple à apprécier. Sa chenille se nourrit sur diverses plantes basses comme le Plantain, les Ronces, les Chardons…

Leucanie sicilienne (Mythimna sicula)/Leucanie des steppes (Mythimna alopecuri) : Ce sont deux espèces que l’on ne peut séparer sur simple photo, bien que la sicilienne soit beaucoup plus fréquente, et que celle des steppes se rencontre plus dans les pelouses steppiques de moyenne altitude, mais on ne sait jamais ! Il existe plusieurs sous espèces, avec des apparences parfois très différentes. Les chenilles se nourrissent sur diverses graminées.

Noctuelle des Abbés (Conistra staudingeri) : Alors celle-ci était assez coton, la on m’a carrément identifié la bête car mes hypothèses n’étaient pas bonne et je n’en étais pas sure. C’est une espèce de coloration très très variable, il existe des formes claires presque blanches. C’est le papillon qui passe l’hiver, et la chenille est polyphage.

Noctuelle du coudrier (Colocasia coryli) : Pas de soucis pour celle-ci, mi-sombre mi-claire. La chenille se nourrit sur diverses plantes et arbres, Chênes, Noisetiers, Aubépines, Aulnes, Bouleaux…

Xanthie safranée (Jodia croceago) : Jolie noctuelle de couleur claire qui passe l’hiver sous sa forme adulte. Sa chenille se nourrit de divers arbres comme les Chênes, le Hêtre commun, les Érables…

Cnephasia sp. : Ces tordeuses sont un peu comme le genre Eupithecia, compliquées.

Cochylis atricapitana : Cette petite tordeuse a des dessins noirs et blancs placés de manière caractéristique, et sa tête est entièrement noire. La chenille se nourrit du Séneçon de Jacob, consommant tout de la plante selon la génération, fleurs, tige, racines.

Écaille cramoisie (Phragmatobia fuliginosa) : Très abondante, cette écaille ne passe pas inaperçu quand elle ouvre ses ailes. Son abdomen rouge vif contraste bien avec ses ailes. La chenille se nourrit de diverses plantes (finalement, beaucoup de chenilles sont polyphages) comme les Pissenlits, les Myosotis, les Gaillets…

Museau (Pterostoma palpina) : Ce papillon assez impressionnant est venu à la fenêtre du cabanon pendant qu’on était en train de tout ranger. On le reconnait facilement grâce à ses palpes très développés et poilus. La chenille se nourrit sur divers feuillus comme les Saules, les Aulnes, les Chênes…

Coccinelle à 16 macules (Halyzia sedecimguttata) : Cette coccinelle vient souvent à la lumière la nuit. Elle se nourrit essentiellement de micro-champignons qu’elle se procure en rongeant les feuilles, mais peut aussi consommer des pucerons.

Chlaeniellus vestitus : Il fait partie de la grande famille des carabes. Il est toutefois facilement reconnaissable grâce à l’élargissement sur le bout des élytres de la bande jaune qui borde ces dernières. Si on l’embête, il dégage une forte odeur désagréable, différente de celle des punaises, mais tout aussi forte !

Limnephilidae sp. : C’est une famille complexe, d’insectes appelés Trichoptères. Leurs larves se nomment porte-bois et vivent dans l’eau.

Netelia sp. : Encore un genre à s’arracher les cheveux, elle restera donc en sp. Les Hyménoptères, c’est très galère. Il existe des genres très proches, mais avec la nervation alaire, on les sépare facilement. Encore faut-il avoir une image qui la montre correctement, ce qui n’est pas simple quand les ailes sont repliées. Voir ce lien très intéressant pour les différences de nervation : www.insecte.org/spip.php?article43

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