Quelques jours de vacances en Espagne, ça fait du bien. Les rapaces sont un peu plus présents là bas, et la météo est sacrément meilleure (en tout cas pour le moment). Premier jour de photos (hier nous avons fait un repérage, mais mes images sont meilleures aujourd’hui). Pas un seul nuage depuis que nous sommes passés de l’autre côté des Pyrénées. Un régal pour les images car le soleil est au rendez-vous, par contre les matinées sont très fraiches. Pour observer les rapaces, nous sommes à environ 1000mètres d’altitude. Il y a d’un côté los Mallos de Riglos, puis de l’autre une falaise escarpée où nichent un grand nombre de vautours fauves. Un canyon nous sépare de cette falaise, les vautours sont donc loin (mais surtout tranquilles) mais ils se rapprochent régulièrement pour prendre les courants ascendants qui leur permettent de monter en altitude sans le moindre effort. On se retrouve vite entouré de vautours ! Par contre, le vent souffle, pas très fort, mais vu qu’il fait déjà -2.5°C, le ressenti fait mal.
Voici donc quelques vautours fauves.
Ils tendent leurs pattes afin de perdre de l’altitude.
On entend très bien le bruit du vent dans leurs plumes, un peu comme un cerf-volant qui fend l’air !
Sortant d’assez bas dans le canyon, je remarque un oiseau plus élancé qu’un vautour et qui bat des ailes très régulièrement (les vautours ne battent pratiquement jamais des ailes). Il s’agit d’un gypaète barbu ! Il a commencé à prendre les ascendances en compagnie de vautours, puis s’est approché en tournoyant. C’est la première fois que j’en voie un d’aussi près, c’est un oiseau magnifique.
A peine avions nous photographié celui-ci qu’un autre fit son apparition. Il tenait quelque chose dans les pattes, surement un os (ça en avait l’air), car son régime se compose essentiellement de ça. On l’appelle d’ailleurs aussi le casseur d’os. Il emmène les os trop gros qu’il ne peut avaler en altitude et les lâche sur une pierre ou autre support dur, pour les casser.
A peine plus tard, un autre gypaète fait son apparition, beaucoup plus sombre. C’est un jeune, qui n’a pas encore acquis son plumage d’adulte. Il a une bague aux deux pattes, ainsi qu’un marquage sur chaque aile. Il a pris un courant aérien et s’en est allé.
Passons à plus petit maintenant, des fauvettes. Cette mélanocéphale nous a bien fait courir, voici la seule image que j’ai pu ramener. Elle ne voulait pas se laisser approcher.
La pitchou était plus cool. Elle nous a tout autant fait courir, mais plutôt parce qu’elle était occupée à chercher à manger un coup dans les buissons, un coup au sol, avec la vélocité d’un roitelet. Les buissons étaient petits et vite visités, elle en changeait régulièrement. Mais ca ne la dérangeait pas plus que ça d’être prise en photo.
Voici de beaux corvidés montagnards au bec rouge, les craves. La veille, pendant la reconnaissance, un grand groupe est venu se percher au bord des falaises (qui font surement office de dortoir) peu avant le coucher du soleil. Nous les avons donc attendus ce soir, et ils sont venus. Ils arrivent en poussant leur cri si particulier et inconfondable, et en faisant de belles acrobaties aériennes. Ils ne se sont pas forcément perchés à des endroits simples, mais j’ai pu en tirer deux images.
Pour terminer cette journée, à côté du parking se baladait un accenteur alpin. Il était un coup au sol, un coup sur le toit du petit observatoire qu’il y a ici. Il était assez familier, et n’était pas dérangé par les photographes autour de lui. il y avait ce matin aussi un accenteur alpin à cet endroit, mais pas de lumière. La veille, ils nous sont passé au-dessus de la tête et ont disparu. Bientôt, un deuxième puis un troisième accenteur se sont joints au premier. Ils cherchent au sol surement des restes de déjeuners humains, et s’approchent parfois très près, avant de revenir sur le toit du petit observatoire. Ils s’y déplacent en sautillant, tendant le cou de temps à autre pour voir ce qu’il se passe en bas. En me décalant un peu, je vois que de l’autre côté il y a des bouts de pain au sol. et les accenteurs viennent y picorer de temps à autre.
Voici le toit (pas très haut, et avec du gravillon dessus).
Celui-ci est venu se percher juste à côté sur la rambarde des petits escaliers.
Dernières lueurs.
Superbe journée, ça commence fort, profitez-bien de votre séjour. bise
super ces photos et les commentaires de ce reportage du côté des Pyrénées Espagnoles.
Je vous remercie et vous souhaite une bonne année. Le séjour est terminé, bientôt la rentrée ! Mais c’était super sympa comme coin.