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Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum)

Publié le 27 mars 2024

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Linnaeus, 1753

Cet œillet porte le nom de Chartreux car les moine de cet ancien ordre l’utilisaient pour soulager les douleurs musculaires et les rhumatismes

Famille : Caryophyllaceae

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Espèce protégée

Préoccupation mineure à l’échelle nationale
Espèce déterminante ZNIEFF
Espèce menacée par la régression des pelouses calcaires suite à l’abandon du pâturage extensif.

Identification

• tige simple et dressée
• inflorescence en faisceau dense de 3 à 7 fleurs
• fleurs roses ou rouges, à 5 pétales larges dentés au sommet
• calice pourpre, vert à la base, strié longitudinalement
• bractées coriaces et scarieuses, ovales et brusquement rétrécies en pointes, d’abord vertes puis brun clair, atteignant le milieu du calice
• feuilles opposées, longues et étroites, longuement engainantes
• le fruit est une capsule cylindrique légèrement comprimée

Étymologie

• Dianthus vient du grec « « « Dios = Zeus (=Jupiter) » et « anthos = fleur », hommage rendu à la beauté de ses fleurs.
Carthusianorum signifie « des Chartreux ». L’Ordre religieux des Chartreux, appelé aussi Ordre Carthusien (Ordo Cartusiensis) a été fondé au 11ème siècle dans la vallée du massif de la Chartreuse dans les Alpes françaises. Les moines Chartreux utilisaient cette plante pour traiter les douleurs musculaires et les rhumatismes.

Type végétatif / Sexualité

Vivace / Hermaphrodite

Taille

20 à 50cm de haut, 12 à 16mm de diamètre pour une fleur

Habitat

Pelouses sèches, forêts claires, pentes rocheuses, surtout sur calcaire, de 0 à 2400m

Répartition géographique

Répandu dans toute la France sauf dans l’ouest et la plaine méditerranéenne
Europe centrale et méridionale
Cartes INPN et GBIF

Période d’observation

Êtres vivants associés

Coléoptère Buprestidae : Sphenoptera substriata, Sphenoptera laportei
Coléptère Curculionidae : Romualdius scaber, Hypera arator, Sibinia vittata, Sibinia subelliptica, Sibinia phalerata
Coléoptère Mordellidae : Mordellistena pentas
Diptère Agromyzidae : Amauromyza flavifrons
Diptère Cecidomyiidae : Dasineura dianthi
Diptère Drosophilidae : Scaptomyza graminum
Homoptère Aphididae : Aphidura pujoli, Aphis sambuci, Aphis craccivora, Myzus persicae
Homoptère Eriococcidae : Rhizococcus henryi
Lépidoptère Coleophoridae : Coleophora dianthi, Coleophora musculella
Lépidoptère Gelechiidae : Caryocolum schleichi, Caryocolum leucomelanella
Lépidoptère Geometridae : Eupithecia subumbrata, Cleora cinctaria
Lépidoptère Noctuidae : Hadena compta, Sideridis lampra (?), Sideridis reticulata, Heliothis viriplaca
Lépidoptère Nymphalidae : Melitaea diamina (?)
Thysanoptère Phlaeothripidae : Haplothrips distinguendus, Haplothrips dianthinus
Thysanoptère Thripidae : Frankliniella intonsa, Pezothrips dianthi, Taeniothrips picipes, Thrips atratus, Thrips brevicornis, Thrips major
Champignons : Microbotryum carthusianorum, Microbotryum dianthorum, Microbotryum shykoffianum, Mycosphaerella dianthi, Puccinia arenariae, Ramularia dianthi, Thecaphora saponariae, Uromyces dianthi

Espèces semblables

A compléter car les œillets ne sont pas si faciles que ça, j’ai pu ici éliminer certaines espèces uniquement sur la base de la répartition.
• L’Œillet de Balbis (Dianthus balbisii) est une plante du sud-est de la France. Ses bractées sont plus longues, herbacées au moins au début, bien que se desséchant rapidement. le calice est vert ou lavé de rose, seule les dents sont pourpres.
• L’Œillet barbu (Dianthus barbatus) a des feuilles plus larges et ses bractées sont entièrement herbacées.
• L’Œillet scabre (Dianthus scaber) m’a paru assez similaire bien que ses fleurs soient disposées en faisceaux plus lâches. Il pousse dans le sud est de la France et a la base des feuilles très scabre. Dans le Massif central, on trouve une espèce très proche de D. scaber, Dianthus graniticus.
Les autres œillets ont des fleurs solitaires ou en inflorescences plus lâches, et leurs feuilles médianes ne sont que brièvement engainantes.

Sources

• Plantes de montagne, Biotope éditions
Maflorefc
FLOREALPES
INPN
Conservatoire botanique national du Bassin parisien, CBNBP
Tela Botanica
Les alpines au Québec
Plant Parasites of Europe

2022

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