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Coccinelle à 11 points (Coccinella undecimpunctata)

Publié le 14 novembre 2022

Dernière mise à jour il y a 7 mois

Linnaeus, 1758

Cette espèce de coccinelle se nourrissant de pucerons est plus commune sur le littoral

Ordre : Coleoptera
Sous-ordre : Polyphaga
Infra-ordre : Cucujiformia
Super famille : Cucujoidea
Famille : Coccinellidae
Sous-famille : Coccinellinae
Tribu : Coccinellini
Genre : Coccinella
Espèce : Coccinella undecimpunctata

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Non évalué à l’échelle nationale, européenne et mondiale, Préoccpuation mineure en Picardie.

Identification

La Coccinelle à 11 points (Coccinella undecimpunctata) a un corps ovale et légèrement allongé. Ses élytres sont rouges à orangés à 11 taches noires parfois cerclées de jaunâtre. Il y a une tache à cheval sur la base de la suture, une tache sur le calus, deux autres sous celle du calus dans son alignement puis deux plus grosses près de la suture. Parfois les taches 3-4 et 5-6 sont réunies en paires transversales. il peut également manquer des taches, notamment celle du calus. Les pattes sont noires. La tête noire à deux petites taches blanches près des yeux. Le pronotum est noir avec une tache blanche aux angles antérieurs.
Les sexes sont semblables, mais les mâles sont un peu plus petits que les femelles et possèdent souvent du blanc sur le clypéus.

Étymologie

Coccinella vient du latin « coccinus » qui signifie « écarlate », en référence à la couleur généralement rouge des élytres des coccinelles de ce genre.
Undecimpunctata vient du latin “undecim” qui veut dire “onze” et “punctatus” qui signifie “tacheté, ponctué”.

Taille

3,5 à 5mm.

Habitat

Bords des champs, prairies côtières, friches, sur la végétation basse. Plus commune sur le littoral.

Répartition géographique

Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande comme agent de lutte biologique, et introduite accidentellement en Amérique du nord.

Comportement

Lorsqu’elle est dérangée, elle fait la morte et sécrète un liquide orange chargé d’alcaloïdes, nauséabond et au mauvais goût, via les articulations de ses pattes. C’est un puissant répulsif efficace surtout contre les oiseaux et les fourmis. Cette espèce séquestre également les glycosides cardiaques présentes dans le corps du puceron du laurier rose (Aphis nerii), dont elle se nourrit. Ces toxines, que les pucerons ont eux-mêmes récupérés de la plante, sont nocives pour le cœur des vertébrés. Elle est également capable de suivre les traces des fourmis, qui les mènent directement à ses proies.

Période d’observation

Hivernation

Adultes dans la litière et divers abris comme sous l’écorce des arbres. Les bons spots d’hivernages sont imprégnés de phéromones d’agrégation, permettant ainsi que ces lieux soient plus facilement retrouvés l’hiver venu.

Cycle

Les œufs sont pondus en groupes sur les feuilles, généralement à proximité immédiate des proies. Les larves éclosent puis muent 4 fois au cours de leur vie, avant de se fixer dans un endroit abrité, sur une plante, pour se transformer en nymphe. La nymphe est fixée par l’extrémité de l’abdomen, où demeure l’ancienne peau de la larve. Les adultes éclosent ensuite et s’accouplent. La durée du cycle dépend des températures extérieures. Plus il fait chaud, plus le cycle sera court. Il y a au moins deux générations par an.

Œufs

Ils sont jaune et allongés.

Larve

Le corps est allongé et gris bleu foncé, avec des rangées de tubercules noirs sur le dessus. Au fur et à mesure qu’elle grandit, les deux tubercules latéraux du 1er et 4ème segment abdominal deviennent jaune orangé (celles du 4ème souvent moins marquées).

Pupe

De forme ovale, elle est de couleur crème avec la partie antérieure noire et deux bandes sombres longitudinales, ainsi que des taches latérales orangées sur le 1er et le 4ème segment abdominal.

Parasitoïde

Hyménoptère Braconidae : Dinocampus coccinellae
Hyménoptères Eulophidae

Réseau trophique

Malgré les avertissements, les coccinelles adultes et larves peuvent être mangées par les oiseaux. En Nouvelle-Zélande, elles sont une part importante du régime des jeunes moineaux domestiques. Les adultes sont l’hôte de la guêpe parasite Dinocampus coccinellae, tandis que les larves sont parasitées par des hyménoptères Eulophidae. Les larves peuvent être la proie d’autres insectes, comme les larves de syrphes par exemple. Le cannibalisme n’est pas rare.
Elles sont d’importants auxiliaires en jardinage et en agriculture, car elles mangent une grande quantité de pucerons, d’autres insectes phytophages (cochenilles, psylles…) et même des collemboles (Sminthurus viridis).

Régime

Larves et adultes se nourrissent de pucerons, principalement ceux associés aux graminées. Elles peuvent aussi se nourrir d’autres petits arthropodes.

Espèces semblables

• Chez le genre Ceratomegilla, la tache noire à la base de la suture élytrale est plus allongée à sa base, ce qui lui donne une forme de poire. Deux espèces peuvent ressembler à C. undecimpunctata :
Ceratomegilla notata, chez qui la tache du calus huméral est plus grosse.
Ceratomegilla undecimnotata, chez qui la seconde tache noire (celle en dessous du calus) touche le bord externe de l’élytre.
• La Coccinelle des friches (Hippodamia variegata) a un nombre de points noirs variable. Le bord antérieur de son pronotum est bordé de blanc, et elle possède souvent deux petites taches blanches isolées au-dessus de cette bordure.
• Les autres espèces du genre Coccinella ne possèdent pas le même nombre de points.

Sources

Le Monde des insectes
INPN
FAUNE ET FLORE DE MON JARDIN AMIENS
Clicnat
Wikipedia, the free encyclopedia
L’étonnante adaptabilité de Coccinella undecimpunctata Linnaeus, 1758 de par le monde
UK Beetle Recording
InsectFactsheet
BASE | Université de Liège
BugGuide.Net
GBIF
• La vie des coléoptères d’Europe, Delachaux et Niestlé

2021

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