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Suisse 2020 : Thyon 13-14 août

Ce domaine skiable n’était pas à la base dans notre liste, mais Enrico que nous avons rencontré plus tôt nous a indiqué que l’endroit était plein de cassenoix ! Il y a beaucoup d’arolles dans les bois, et le cassenoix en est très friand.

Nous nous baladerons surtout sur les sentiers à faire en raquettes, qui traversent les bois et débouchent sur des zones plus dégagées.

Photo de Christophe
Photo de Christophe

Il y a de superbes champs d’épilobes.

Photo de Christophe

Nous croisons beaucoup de Pic épeiches (Dendrocopos major), adultes et jeune.

Dans une zone un peu plus dégagée, je photographie un Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra).

Beaucoup de Mésanges noires (Periparus ater), mais souvent assez haut.

Une famille de Troglodytes mignons (Troglodytes troglodytes), hyperactive !

Passage d’une Buse variable (Buteo buteo).

Nous croisons même quelques mammifères en se baladant, comme cet Écureuil roux (Sciurus vulgaris).

Et ces Chevreuils (Capreolus capreolus). Au moins 4 individus différents !

Alors que j’observais un Cassenoix en hauteur en train d’extraire les graines d’un cône, ce Grimpereau des bois (Certhia familiaris) se toilettait sur un tronc juste derrière moi.

Maintenant les Cassenoix mouchetés (Nucifraga caryocatactes). C’est une belle découverte pour nous qui n’en avons pas dans les Pyrénées. Ils sont très actifs, récupèrent les cônes d’arolles pour les décortiquer et en récupérer les graines. Ils remplissent leur jabot avant d’aller enterrer leur butin. J’en ai même vu certains en cacher dans des interstices de vieilles branches. C’est impressionnant de voir à quel point ils peuvent remplir leur jabot, lorsqu’ils sont « pleins », cela forme une bosse assez énorme au niveau de la gorge qui semble même les gêner un peu pour voler ! Ils ne sont pas réellement farouches, comparés aux geais par exemple, mais se postent souvent très haut dans les arbres pour récupérer les graines.

Les cônes sont coriaces, il lui faut prendre pas mal d’élan pour donner les puissants coups de bec nécessaires à l’extraction.

Celui-ci était en train de détacher un cône. Et ce n’est pas chose facile !

J’ai aussi fait un peu de macro dans cette zone.

Plusieurs Criquets duettistes (Chorthippus brunneus) chantent. J’en ai filmé deux (à main levée alors ça tremble un peu) en train de se faire un « duel » de stridulation. On comprends mieux l’origine de son nom commun !

Voici une femelle de Chorthippus, probablement brunneus mais il y a d’autres espèces proches qui auraient pu être présentes dans la prairie, et chez les femelles l’identification est compliquée (quasi impossible avec certitude) sur photo.

Un superbe mâle bien coloré d’Arcyptère bariolée (Arcyptera fusca).

Un mâle toujours, de Criquet jacasseur (Stauroderus scalaris).

Découverte pour moi, l’Oedipode stridulante (Psophus stridulus stridulus). Cette espèce est très bruyante. Les mâles sautent en faisant claquer leurs ailes lors du vol. Les ailes postérieures sont d’un rouge éclatant, on ne peut pas les louper !

Quelques femelles Decticelle des alpages (Metrioptera saussuriana).

Un mâle Miramelle subalpine (Miramella alpina subalpina).

Encore des mâles ! Le Criquet verdelet (Omocestus viridulus).

Pour terminer, des très communs Criquets des pâtures (Pseudochorthippus parallelus). Des mâles.

Puis une femelle bien rose !

Perchée dans un pin, une belle Aeschne des joncs (Aeshna juncea).

Un superbe papillon, bien qu’ayant les ailes abimées, le Cuivré de la verge d’or (Lycaena virgaureae).

Pour terminer, beaucoup d’opilions se trouvaient dans cette prairie. Ce sont des Mitopus morio. J’aime bien les opilions, ils ont un air sympathique, en plus ils n’ont pas de crochets à venin, vous pouvez les prendre sur vous sans aucun risque de morsure (bien que je ne me sois jamais faite mordre par une araignée non plus). Leur chélicères sont en forme de petites pinces, un peu comme des crevettes ! Par contre leurs pattes ne repoussent pas comme chez les araignées (et encore, chez ces dernières, les pattes ne repoussent plus une fois la dernière mue effectuée), et ils ont tendance à les perdre très facilement, alors ne les attrapez jamais par les pattes. En général, si je dois en faire sortir de la maison, je les fait entrer dans un verre ou monter sur ma main en la plaçant devant eux et en l’effleurant de l’autre main pour le faire avancer. Celui-ci était bien envahi d’acariens.

*Oiseaux observés*

Buse variable (Buteo buteo)
Épervier d’Europe (Accipiter nisus)
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
Pic épeiche (Dendrocopos major)
Pic vert (Picus viridis)
Beccroisé des sapins (Loxia curvirostra)
Cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes)
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca)
Grand corbeau (Corvus corax)
Grive draine (Turdus viscivorus)
Linotte mélodieuse (Linaria cannabina)
Mésange boréale (Poecile montanus)
Mésange huppée (Lophophanes cristatus)
Mésange noire (Periparus ater)
Pinson des arbres (Fringilla coelebs)
Roitelet indéterminé (Regulus sp) – probablement huppé
Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula)
Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus)
Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)
Sittelle torchepot (Sitta europaea)
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
Venturon montagnard (Carduelis citrinella)

8 commentaires sur “Suisse 2020 : Thyon 13-14 août”

  1. Formidable ces Cassenoix mouchetés !!!
    Un grand plaisir de les observer, j’imagine 😍
    Et toujours ces magnifiques macros si bien documentées 😍
    Une superbe idée ce voyage en Suisse 😍

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