Enfin nous pouvons retourner observer les oiseaux ! On commence à deux pas de la maison, au Domaine Des Oiseaux.
Bien sur, des précautions sont à prendre. Pas plus de deux personnes par affût, le port du masque est évidemment très conseillé ainsi que le lavage de mains régulier.
Grand classique en cette saison mais je ne m’en lasse pas : les Échasses blanches (Himantopus himantopus). Ce couple inspectait plusieurs îlots de graviers, afin d’en choisir un pour l’installation du nid. Les intrus sont bien évidemment très vite chassés. Nous avons même droit à un accouplement.
Monsieur a le dos noir, madame le dos brun. L’étendue de noir sur la tête n’a rien à voir avec le sexe.
Croisement de becs après accouplement.
Autres nicheuses bien installées et de plus en plus nombreuses chaque année, les Sternes pierregarins (Sterna hirundo). Elles sont au nombre de 12, dont 4 nids déjà en place. Nous assistons également à quelques offrandes.
Sur un piquet, un beau mâle Pic vert (Picus viridis) avec sa moustache rouge (noire chez la femelle) pose quelques minutes.
Nous croisons une famille de Mésanges bleues (Cyanistes caeruleus) sur un chemin. L’adulte fait toutes sortes d’acrobaties pour ramasser des chenilles et autres insectes !
Bien sur, j’ai aussi photographié quelques insectes. La plupart restent encore à identifier, mais j’en connaissais quand même quelques uns !
Une Chloromyie agréable (Chloromyia formosa), un mâle avec ses gros yeux qui se touchent. Les couleurs métalliques sont superbes ! Les larves se développent dans l’humus.
Une Miridae, Closterotomus norwegicus, reconnaissable à sa silhouette élancée, sa pilosité noire et son 3ème article antennaire plus fin que le second. Elle se nourrit de la sève de très nombreuses espèces de plantes.
Une Tenthrède que j’ai découvert pour la première fois dans le jardin, lors du confinement. Macrophya militaris. Sa larve ressemble à une chenille et se nourrit de diverses Rosaceae.
Autre Tenthrède, Cephaledo bifasciata. Elle a sur les ailes de superbes reflets, et une très large tête type bouledogue. Ses larves se nourrissent sur Aegopodium podagraria et Sonchus arvensis.
Un grand diptère que je croise assez souvent, Rhagio tringarius. Les larves grandissent sous terre.
Un joli Cerambycidae aux antennes bleutées annelées de noir : l’Agapanthie à pilosité verdâtre (Agapanthia villosoviridescens). Les larves se développent dans diverses plantes.
Très petite mouche prédatrice de 3 mm : genre Platypalpus, reconnaissable à ses fémurs 2 épaissis.
Autre joli coléoptère : Polydrusus formosus. Les larves se nourrissent de racines.
Petit coléoptère coloré lui aussi, l’Altise dorée (Crepidodera aurata). Les adultes et les larves se nourrissent surtout sur les saules, les adultes sur les feuilles, les larves des racines.
Petite araignée appartenant à un duo délicat à identifier : Dictyna uncinata / arundinacea. Je pencherais plutôt pour la première, au vu du biotope ombragé et de la toile construite sur une feuille. Mais restons prudent.
Terminons avec cette belle tachinaire, Clairvillia biguttata. La larve est parasitoïde de punaises du genre Coriomeris. La femelle pond directement sur la punaise (un œuf par punaise).
Merci Jessica !
Merci à toi 🙂
Splendides ces clichés d’échasses et de sternes !!! Je suis jaloux 🙂 Coup de coeur aussi pour le beau diptère Rhagio tringarius et la petite alaise dorée, superbe ! Merci pour le partage Jessica, je découvre des espèces qui me sont inconnues.
Amitiés
Seb
Merci à toi d’apprécier, et contente de te faire découvrir de nouvelles espèces !
Ah oui, pour ça j’en découvre plein, je suis plus habitué aux grosses bébêtes et en particulier à plumes :)) Je me mets doucement à la macro mais la route est longue avant de maîtriser le petit peuple 🙂 Ton site est une véritable mine d’or pour l’identification, un grand merci à toi pour ce super boulot.