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Cap Béar 22 février 2020

Très belle journée ensoleillée au Cap Béar où les observations ont été nombreuses. Côté photo, les oiseaux étaient par contre bien farouches et lointains.

Rapidement après avoir entamé la balade, nous observons un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) en vol.

Autre adepte des parois rocheuses, présent ici toute l’année, et également très distant : le Monticole bleu (Monticola solitarius). Un beau mâle bien coloré.

Un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), mâle aussi, chassait les insectes dans la même zone rocheuse.

Des dizaines d’Hirondelles de rochers (Ptyonoprogne rupestris), sédentaires ici, volent et nous passent juste au-dessus de la tête.

Beaucoup de bandes de fringilles passent. Des serins, des linottes, quelques pinsons, et des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis).

Bien sur, un grand nombre de Fauvettes mélanocéphales (Sylvia melanocephala) chantent et râlent dans les buissons de romarins et de genêts. Leurs apparitions à découvert sont très furtives !

Un peu moins nombreuses mais bien présentes, les Fauvettes pitchou (Sylvia undata).

La zone abrite également quelques Rougegorges familiers (Erithacus rubecula).

Alors que nous terminons notre tour, cette Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) se chauffe près du chemin. Immobile, nous faisons plusieurs images, puis lorsque nous regardons le résultat, elle en profite pour filer en vitesse. En relevant la tête, la couleuvre avait disparu ! C’est un mâle, de couleur vert uni avec une belle selle sombre sur le dos.

Alors que nous mangeons dans la descente en bord de route, en haut de la falaise, j’aperçois du mouvement en mer. Un groupe de Grands dauphins (Tursiops truncatus) longe la côte !

On stoppe près d’une ruine (où nous verrons un autre monticole) pour faire un peu de macro avant de partir.
Nous sommes surveillés par un autre Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) !

On stoppe dans une zone d’herbe rase avec quelques cailloux au sol et un muret en pierre.

Sous une pierre au sol, cette jolie araignée de la famille des Theridiidae, genre Enoplognatha. On ne pourra pas aller au-delà sans examen approfondi.

Autre rencontre sous une pierre, une punaise aptère, Apterola kuenckeli. Son abdomen découvert fait penser à une larve, mais c’est bien une adulte.

Un taupin courait sur le sol à toute allure. C’est un Cardiophora biguttatus, pour une fois facile à identifier. Le nom de genre Cardiophora fait référence au scutellum en forme de cœur.

Le muret en pierre et les zones dégagées au sol abritent un nombre impressionnant de saltiques Aelurillus v-insignitus. Le mâle a un dessin en forme de « V » sur le front, au-dessus des yeux.

Celui-ci a sauté sur une blatte qui passait par là !

La première paire de pattes relevée de ce mâle indique qu’il est en pleine parade nuptiale. Malheureusement, il était dos à moi, et je n’ai pas revu ce comportement par la suite.

Passons maintenant aux femelles. De couleur plus uniforme, on les reconnait à la bande pâle sous les yeux frontaux latéraux.

Celle-ci était bien plus petite que les autres, c’est une juvénile.

Quelques fourmis chassaient au sol en solitaires. Ce sont des Aphaenogaster senilis. Elles sont assez grandes et grêles. Elles ramènent à la fourmilière divers arthropodes et aussi des pétales de fleurs dont les larves se nourrissent. Beaucoup de chenilles on été capturées.

Celle-ci était un peu grosse, elles s’y sont mise à 3. Il ne fait pas bon trainer dans le coin lorsqu’on est une chenille…

Nous ferons un (très) court arrêt à l’étang de Canet. Qui était bondé de monde ! J’ai pu photographier quelques Cochevis huppés (Galerida cristata) avant que nous ne quittions la foule.

*Oiseaux observés à Cap Béar*

Faucon pèlerin (Falco peregrinus) : 2 en vol.
Goéland leucophée (Larus michahellis) : plusieurs de différents âges passent en longeant la falaise.
Sterne caugek (Sterna sandvicensis) : 2 en vol au-dessus de la mer.
Perdrix rouge (Alectoris rufa) : une chante tout près du chemin, puis les deux (couple ?) s’envolent rapidement.
Pigeon ramier (Columba palumbus) : 1 passe en vol.
Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) : plusieurs groupes passent, certains s’arrêtent sur les buissons.
Corbeau freux (Corvus frugilegus) : 2 passent en vol, assez rare d’en voir dans le coin.
Faisan de colchide (Phasianus colchicus) : un décolle juste sous nos pied sur le sentier.
Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) : quelques unes (2 ou 3) dans les buissons.
Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala) : nombreuses à chanter et râler dans la végétation.
Fauvette pitchou (Sylvia undata) : quelques unes, au moins 2 ou 3, dans les buissons en compagnie des mélano.
Hirondelle de rocher (Ptyonoprogne rupestris) : des dizaines en vol, passent parfois très près de nos têtes !
Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) : quelques groupes passent en vol.
Monticole bleu (Monticola solitarius) : au moins 3 en tout sur les parois rocheuses et les ruines.
Pinson des arbres (Fringilla coelebs) : quelques uns entendus passer.
Pipit farlouse (Anthus pratensis) : quelques uns de passage (4 ou 5).
Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) : au moins 2 dans la végétation, partent rapidement.
Puffins indéterminés : en radeau en mer.
Rougegorge familier (Erithacus rubecula) : plusieurs dans les buissons.
Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) : quelques uns ça et là, au moins 4.
Serin cini (Serinus serinus) : assez nombreux à chanter, se poursuivre, et passer en vol (en tout peut-être une 20aine).
Tarier pâtre (Saxicola rubicola) : un couple dans la descente.
Verdier d’Europe (Chloris chloris) : 2 dans la végétation.

12 commentaires sur “Cap Béar 22 février 2020”

  1. Anne-Marie Sangouard

    Bravo Jessica 🙂 Des photos magnifiques comme toujours ! Et cette petite araignée Aetuvillus v insignitus est vraiment fascinante !

  2. Bonjour, mentionner la présence d’un cple de F pélerin sur la falaise n’est pas très opportun (nous suivons ce cple depuis quelques années) mais cela devient une adresse pour photographes. Juste mentionner l’observation sans préciser la présence du couple. Trois ans de présence repro 2018: 2 jeunes a l’envol et idem pour 2019. je fais le suivit de contrôle par la mer avec les agents du Parc marin. En vous remerciant
    Joseph Hiard : Groupe Ornithologique du Roussillon

    1. Bonjour,
      Honnêtement pour ceux qui veulent faire de belles photos ça reste assez inaccessible. Mais bon en effet malheureusement il y a des personnes sans scrupules qui sont prêtes à tout. Et je trouve dommage de ne pas pouvoir partager ce que l’on voit dans le respect de la faune à cause d’énergumènes irrespectueux.
      Mais bon leur tranquillité passe avant tout, j’ai modifié mon texte et ne parle plus de couple mais d’un simple passage en vol.
      Ils étaient là aussi en 2017 (observations faites lors d’une balade sur site en mars, mais là pour le coup mon vieil article n’est plus d’actualité).

      1. Les photographes prêts à tout ne sont pas des photographes naturalistes. Malheureusement il y a d’autres espèce d’H. sapiens prêts à tout pour gagner de l’argent. Moralité je ne cite jamais les lieux.

      2. Oui c’est sur que lorsque l’on dérange pour une photo c’est que le bien être des oiseaux est loin d’être une priorité. Et photographier les rapaces sans les déranger c’est quand même très difficile. Ce sont en plus des sujets très prisés des photographes il est vrai. Personnellement je n’en ai pas souvent photographié (sauf les vautours), où alors ce ne sont que des passages en vols ponctuels. Je n’étais pas allé au Cap Béar pour ça en particulier, d’ailleurs la première fois que je les ai vu j’ai été surprise. J’étais plutôt venue ici pour les fauvettes et les monticoles (qui ne sont d’ailleurs pas évidents non plus) !

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