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Scandinavie 2019 : Dalby Söderskog 19 août

Dernier jour en Suède, nous ferons une petite promenade dans la forêt du parc de Dalby Söderskog.

Lors de notre passage ici le 28 juillet, pendant notre montée, un orage nous a empêché de profiter du coin lors de la matinée que l’on pouvait lui consacrer. Ce jour là, j’avais quand même photographié une Zérène de l’orme (Abraxas sylvata) sur une feuille. Comme son nom l’indique, la chenille se nourrit d’ormes.
J’avais aussi repéré des collemboles sur les troncs morts. Je monte donc la bague allonge pour cette deuxième tentative.

Avant d’entamer la balade, je remarque un coléoptère brillant sur une pierre du muret bordant le parking. C’est une Galérucelle du gaillet (Sermylassa halensis), facilement reconnaissable à sa tête orange à occiput vert métallique.

Nous rentrons dans la forêt. Voici une des entrées du parc.
Sur les troncs au sol, il y a plein de vie. Déjà des collemboles. Une espèce que je n’ai encore jamais faite : Orchesella cincta. Chez cette espèce, le dimorphisme sexuel est marqué. Alors que la femelle est plutôt marron, le mâle est très sombre. Les jeunes ressemblent aux femelles mais leur tête n’est pas brun sombre, mais pâle.

La femelle.

Le mâle.

Quelques Cloportes des mousses (Philoscia muscorum) se promènent sur les troncs. Cette espèce ne peut pas se rouler en boule, lorsqu’elle se sent en danger, elle fuit en courant.

Autre collembole, mais un rond cette fois ! C’est un Allacma fusca.

J’inspecte ensuite la végétation autour des troncs tombés. Je remarque d’abord cet hyménoptère : un Ichneumonidae du genre Gelis. Une petite guêpe parasite, que je n’ai pas su identifier jusqu’à l’espèce. Elles sont assez difficiles à différencier.

Une autre espèce de Gelis, celle-ci plus caractéristique : Gelis melanocephalus. Sa couleur orange, sa tête noire et son anneau sombre sur l’abdomen sont caractéristiques. Et bien sur, tout comme l’autre Gelis, son absence d’ailes (bien que dans ce genre, certaines espèces portent des ailes). Ici, c’est une femelle, dont on voit l’ovipositeur à l’extrémité de l’abdomen. Elle parasite des araignées.

Immobile sur une feuille, un Oecophoridae avec ses longs palpes, Harpella forficella. Les chenilles de ce papillon vivent sous l’écorce des arbres morts où elles se nourrissent de mycélium et de bois en décomposition.
Ici, on peut mesurer l’importance de laisser la forêt se gérer plus ou moins seule, et de ne pas systématiquement tout nettoyer. Les arbres morts, c’est aussi la vie !

Sur un tronc juste derrière moi servant de support à un panneau, je remarque une grande guêpe. C’est encore un Ichneumonidae, une femelle, on voit très bien son ovipositeur. Je n’en ai jamais vu de semblables, avec ce long ovipositeur recourbé vers le bas. Il s’agit de Xorides praecatorius, parasite de larves de Cerambycidae, vivant dans le bois.

Autre adepte des troncs d’arbres morts, plus particulièrement des feuillus. Les mouches du genre Clusiodes. Lors des parades, les mâles défendent les troncs contre leurs rivaux, et se battent face contre face.

On continue un peu la balade dans les chemins forestiers.
Sur le feuillage, je photographie cette punaise déjà rencontrée dans le Tarn, en forêt également (au Travet). Metatropis rufescens.

Un opilion que je rencontre pour la première fois, Leiobunum rotundum. C’est une femelle, on la différencie des autres espèces à la forme de sa selle, à son ocularium sombre et à la zone sombre en avant des yeux.

Les troncs morts sont de bons supports pour certains champignons.

Photo de Christophe
Photo de Christophe
Très petit (moins de 2mm) staphylin rencontré sur le bois mort. Il appartient au genre Scaphisoma.

Assez nombreux également sur les troncs et le feuillage, ces grands collemboles pouvant atteindre 6mm de long, Pogonognathellus longicornis. Leurs antennes sont très longues, ils les enroulent parfois de manière caractéristique.

Ces deux là semblaient intéressés par ce qui ressemble à une petite crotte.

Encore un opilion que je rencontre pour la première fois : Opilio canestrinii. D’abord le mâle, jaune à pattes noires. L’ocularium épineux et les hanches sans marques sombres contrastant avec les pattes noires sont de bons indicateurs de l’espèce.

Puis la femelle, ici plutôt un juvénile car l’abdomen n’est pas vraiment en forme de ballon de rugby. La série de moustaches soulignées de blanc sur l’abdomen sont caractéristiques.

Petite mouche dont la larve se nourrit de graminées : Opomyza florum.

Ce syrphe allongé volait de manière très calme et lente de feuille en feuille. C’est un Baccha elongata. Ses larves mangent des pucerons et des cochenilles.

Très petit coléoptère se baladant sur un tronc, Cartodere nodifer. Il se nourrit de végétaux morts, de spores et de moisissures.

Christophe repère une énorme chenille courant sur un tronc d’arbre. C’est un Cossus gâte-bois (Cossus cossus). La chenille se nourrit effectivement de bois pendant 2 à 4 ans avant de se transformer en papillon. Elle est tellement grande que je n’arrive pas à la rentrer en entier avec les bagues allonge.

Avec ma main à côté. 8cm c’est assez impressionnant !

Nous retournons à la voiture.

Une classique Punaise verte (Palomena prasina) sur le muret en pierres.
Un abri en bois attire plusieurs Marpissa muscosa.

Un trognon de pomme laissé sur le parking fait le bonheur d’une Guêpe commune (Vespula vulgaris).

Et c’est la fin de ce voyage Scandinave !

8 commentaires sur “Scandinavie 2019 : Dalby Söderskog 19 août”

      1. Encore un grand merci à toi pour l’explication claire pour agrandir mes images de mon blog !!
        Pour les Marpissa, j’en ai plein le jardin à la bonne saison… un régal… je leur ai confectionné des abris !
        Encore bravo pour ton blog !

        1. Pas de quoi 🙂
          C’est super ça, moi dans le jardin j’ai surtout des Heliophanus et des Salticus !
          Merci pour mon blog 🙂

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