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Scandinavie 2019 : Hornøya 01 août

Ce matin, on se lève dans la bruine et le brouillard. On ne voit même pas l’horizon sur la mer ! Le temps de prendre un café et le ciel se dégage un peu.

On fait un petit tour dans les sentiers rocailleux sur les hauteurs, nous avons entendu des Linottes à bec jaune (Linaria flavirostris) pendant le petit déj. Elles sont toujours là. C’est un petit groupe de 6-7 individus, des adultes et des jeunes. Un Pouillot fitis passe par là mais je n’ai pas le temps de le photographier. On fait quelques images des linottes et de la zone avant de partir au port. En route, on croise pas mal de grives litornes.

La petite jeune.

Photo de Christophe

Nous prenons nos tickets et attendons notre bateau. J’en profite pour photographier ce Goéland marin (Larus marinus) qui a attrapé ce qui ressemble à une araignée de mer.Le bateau nous emmène, nous voyons beaucoup de macareux sur l’eau mais très peu de guillemots.

En débarquant, le comité d’accueil n’a pas changé, les Cormorans huppés (Phalacrocorax aristotelis) nous regardent en faisant sécher leurs ailes. Certains sont en plein milieu du passage et il faut attendre qu’ils se décalent maladroitement pour avancer. L’abri est également très apprécié des cormorans ! Les bancs intérieurs et extérieurs sont remplis de nids ! Même le dessous de l’abri leur a servi. On est vraiment au plus près pour observer les comportements, les grattouilles, les disputes aussi, les jeunes qui jouent avec tout ce qui leur passe sous le bec, les adultes qui ramènent des matériaux pour le nid… Nous avons même pu en « nourrir » un ! En effet, un macareux nous a survolé le bec plein de poissons. Il était poursuivi par un goéland. Un poisson est tombé juste à nos pieds, sur le sentier, alors que nous observions de jeunes cormorans à 1 ou 2 m de nous. Le poisson ne sera pas perdu par tout le monde, car lancé au pied des jeunes, l’un d’eux ne s’est pas fait prier pour le gober !

A l’arrivée.


Ici aussi, il y a un gros manque de mouettes tridactyles. C’est simple, il n’y en a pratiquement aucune…

Les Pingouins tordas (Alca torda) en revanche sont assez nombreux. Je crois que c’est la première année que l’on en voit autant. Nous assistons à plusieurs sorties du nid pour les petits, guidés par leurs parents vers la mer. Je n’ai pas réussi à tous les suivre du regard, mais la plupart ont réussi à rejoindre l’eau.

Pour terminer les plus nombreux, les Macareux moines (Fratercula arctica). Beaucoup d’allées et venues dans les terrier et d’interactions entre adultes. Certains arrivaient avec des poissons dans le bec, ils rentraient de suite dans leurs terriers, car les goélands les attendaient pour leur voler leur butin. On a aperçu un jeune sortir du terrier, mais il est retourné dedans rapidement.

*Oiseaux observés à Hornøya*
Pygargue  queue blanche (Haliaeetus albicilla) : 4 tournent au-dessus de l’île.
Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis) : très nombreux, avec des jeunes.
Guillemot de Troïl (Uria aalge) : un peu dans l’eau, un seul passe en vol au-dessus de l’île.
Macareux moine (Fratercula arctica) : très nombreux.
Pingouin torda (Alca torda) : Assez nombreux par rapport aux autres années, mais en densité moindre que les macareux et les cormorans.
Goéland argenté (Larus argentatus) : au moins 3 guettent les macareux lorsqu’ils rentrent avec des poissons.
Goéland cendré (Larus canus) : 1 tourne au pied de la falaise.
Goéland marin (Larus marinus) : 2 couchés sur les rochers en bas.
Mouette tridactyle (Rissa tridactyla) : pratiquement aucune.
Labbe parasite (Stercorarius parasiticus)  : 5 ou 6 poursuivent les macareux en mer.
Bergeronnette grise (Motacilla alba) : 1 passe en vol.
Corneille mantelée (Corvus cornix) : 1 tourne au pied de la falaise.
Grand corbeau (Corvus corax) : 3 longent la falaise.

8 commentaires sur “Scandinavie 2019 : Hornøya 01 août”

  1. Etonné de la quasi absence de guillemots. C’était, et de loin, la colonie la plus nombreuse sur le site.

    1. J’ai discuté avec quelqu’un qui m’as dit que les guillemots avaient du mal à nicher depuis deux ans et que c’était en partie du au fait que plus personne ne montait au phare (à cause du chemin condamné) et que du coup les pygargues étaient bien plus présents. L’année dernière, la nuit, 50 pygargues ont été comptés dans la colonie.

      1. C’est effectivement hyper bizarre car en mai il y en avait plusieurs dizaines de milliers (comme d’habitude) mais il est vrai que les pygargues commencent à poser de sérieux problèmes à la colonie… 🙁

      2. Ah d’accord, parce que là vraiment zéro ! Bon on est toujours arrivé vers la fin de la période pour les guillemots, mais on en voyait quand même quelques uns. Après, je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé pour les tridacs (uniquement à cause des pygargues quand même c’est pas possible non ?). En tout cas, s’il y a eu un souci autre avec les mouettes, les pygargues se sont rabattus sur ce qu’il restait parce que là ils n’avaient aucune jeune mouette à chasser pour le coup… donc à fond sur les guillemots 🙁
        Pareil pour les sternes sur le toit de l’hôtel, et la petite colonie qui était du côté du drakkar, aux abonnées absentes :s

  2. Magnifiques photos des pingouins torda !! Et ces macareux !!! Ils sont attendrissants !!!
    Belles photos des cormorans que j’aime d’autant mieux maintenant que je nage le matin tout près d’eux sur une des plages de Llança 😉

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